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Vent d'Auvergne
3 mars 2007

François Bayrou: Retour à la 4ème République

Fran_ois_Bayrou_Retour___la_4_meFrançois Bayrou ne franchira jamais le seuil de l'Elysée. Je ne veux pas affirmer par là qu'il ne sera pas élu président de la République. Seulement, depuis qu'il est le chéri des sondages, sa tête, déjà énorme, enflant de jour en jour, je doute qu'elle puisse passer la porte d'entrée du palais présidentiel.

Je parlerai, dans un prochain article du programme de ce candidat. Parce qu'après tout, c'est bien le seul critère qui vaille dans cette affaire. Du moins pour moi qui ne marche pas, ou plus, à l'affectif dans mes choix politiques.

Je voudrais aujourd'hui évoquer la "grande" idée politicienne du Béarnais: gouverner avec le PS et l'UMP, c'est à dire rassembler gauche, centre et droite en vue de la gestion des affaires de notre pays. Bayrou veut "un gouvernement d'hommes et de femmes d'accord sur les grands choix et représentatif des grandes sensibilités du pays".

A y regarder de plus près, les battus du suffrage universel, celles et ceux que les Français auraient sortis par la porte, reviendraient sur le devant de la scène politique par la fenêtre, peut-être dans une nouvelle structure appelée "Parti démocrate". Voilà comment le père François compte recycler la classe des politiciens. Est-ce bien honnête vis à vis des citoyens? En tous cas, la nostalgie de la IVème République reste le talon d'Achille de nombreux élus. L'aubaine a déjà séduit une partie des Verts, Cohn-Bendit en tête, qui trouve là le moyen de se refaire une santé politique: "Ne nous oublie pas François!" Le regretté Robert Fabre avait bien raison de dire à qui voulait l'entendre: "Le centre, on l'appelait autrefois le marais. Hélas, dans les marais, on ne trouve que des grenouilles."

L'introduction de la proportionnelle, prévue par Bayrou aux élections législatives, bien dans la logique de la "troisième force", risque d'aboutir, au mieux à des coalitions de circonstances, dans lesquelles les minorités pèseront un poids politique sans relation avec leur représentativité, au pire à la paralysie de la gouvernance française.

Bref, ce sera la fin de la Vème République, le retour aux magouilles partisanes et, si la coalition de Monsieur Bayrou échoue à réduire la dette, le chômage et à assurer la relance de notre économie, la prise du pouvoir par les opposants les plus extrémistes. Aussi, plutôt que de bâtir un meccano politicien, le président de l'UDF devrait penser à l'avenir des Français. Heureusement, rien ne dit qu'il sera élu.

Serge Weidmann

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Commentaires
L
Je constate, à la lecture de mes critéres, que tu restes l'homme que je souhaite garder comme ami.<br /> <br /> Tu as la franchise de tes opinions mais tu respectes les autres comme je te respecte.<br /> <br /> Je fais un billet sur mes blogs et mon site demain pour te rendre "hommage" et décrier certaines personnes qui manquent de civisme du droit aux libertés.<br /> <br /> Merci de bien vouloir en prendre connaissance si tu le souhaites.<br /> <br /> Tu peux, le commenter si tu le veux je ferai idem que toi...<br /> <br /> Trés cordialement,<br /> <br /> Le Panda<br /> <br /> Patrick Juan.
L
Serge tout d'abord bonsoir, bonjour,<br /> <br /> Tu me vois ravi, comme le roseau, de te savoir de retour. Je me suis rendu tous les jours sur ton blog, silence complet. Je ne suis nullement d'accord avec l'analyse que tu fais en ce qui concerne François Bayrou. Je ne dis pas que je voterai pour lui. En ce qui me concerne, comme la majorité des français, c'est ce qui le fait monter dans les sondages, je te conseille fortement de lire le prochain numéro du Panda qui sera dans les kiosques à compter du 24 mars.<br /> Je sais le respect que tu peux avoir pour la liberté d'expression. Nous nous sommes de toujours respectés, ce qui donne de par là plus de valeur aux choses, même si je suis un libéral modéré, convaincu de la fameuse phrase de Voltaire : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire". La Nation française se trouve dans l'état qui est le sien, nous en sommes responsables, nous avons laissé l'étatisme s'installer sans tenir compte, ou un peu trop tard, que c'est le suffrage universel qui prime. On peut très bien ne pas partager une opinion sans pour autant être vindicatif ou insultant. Tu as tout à fait le droit de défendre tes convictions et dans ce sens là, tu peux complètement compter sur moi. Je déplore la gestion des villes, celle de Clermont-Ferrand qui est la nôtre, la façon dont l'exclusion prône dans les quartiers en difficulté, tout simplement par des décisions municipales qui sont une violation des droits civiques. Ceci était la mise en bouche, veux-tu avoir la gentillesse de te rendre sur mon site : http://www.panda-france.fr<br /> et de m'indiquer le cas échéant si tu souhaites participer en tant que rédacteur d'AgoraVox à la réunion du 24 mars, nous pourrions faire route ensemble. J'ai publié différents billets sur le 1er Media Citoyen d'Europe, je te fais un copier coller de l'article, et tu sais comment faire pour prendre connaissance des commentaires. J'en ai été le premier surpris, ce n'est pas à toi que je vais apprendre ce que certains billets peuvent faire. Tout en étant pas en accord avec ta façon délibérée de traiter le sujet de François Bayrou, je respecte ton opinion. La preuve, je te réponds. Une chose est évidente, cela n'altèrera en rien, tout du moins de mon côté, la valeur de nos relations, dans le cas contraire, je trouve que cela serait bien stupide. Il n'y a pas deux hommes qui refusent de dialoguer, mais il peut y avoir des gens enclavés. Je n'appartiens à aucun parti. Les partis de tous ordres, même s'il en faut, creusent la tombe de la France par l'ultralibéralisme. Le texte dont je t'ai parlé, je le mets en fin de page de ton commentaire que je ne partage pas, comme cité plus haut. C'est très amicalement que tu me vois satisfait de te savoir bien portant, mais il faut tenir un langage clair et cohérent allant dans le sens des valeurs républicaines et non dans le sens des partis qui pillent les richesses du fruit du travail. Sois assuré de toute ma sympathie et je suis à ta totale disposition pour prendre un café quand tu voudras et où tu voudras.<br /> Amicalement.<br /> <br /> Le Panda<br /> <br /> Patrick Juan.<br /> <br /> Ci-dessous texte indiqué, publies le ou pas.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un faible fort<br /> <br /> Le maître mot qui s’impose est la chute des partis pour l’unité nationale.<br /> <br /> <br /> François Bayrou cherche ses repères sur le plateau de TF1. Son réconfort, sa force, il cite Mendès France et s’appuie surtout sur les théories gaullistes. Il rend la République à Mendès France et l’équilibre de la France à Charles de Gaulle.<br /> <br /> <br /> La principale satisfaction qu’il tire ressemble terriblement à sa main tendue en direction des autres. Il met en avant la dette de la France et de chaque citoyen.<br /> <br /> <br /> Son discours est de plus en plus clair, c’est presque un étalement de programme anticipé. Ce qui peut attirer, c’est son refus de voir un gouvernement présenter un budget déficitaire. Effectivement, l’équilibre, il le trouve dans les désapprobations que la Cour des Comptes dévoile dans les imperfections du fonctionnement de l’Etat. Il reproche le train de vie de l’Elysée.<br /> <br /> <br /> L’allusion faite à Gilles de Robien laisse planer les défections que ce dernier a pu faire et qui ont desservi la République. Ce dernier étant intervenu ce jour, effectivement invite François Bayrou à rejoindre la majorité. De plus, il affirme qu’il ne prendra sa décision et le choix de son camp qu’à la fin du mois de mars, il est vrai que Gilles de Robien vient de sortir un ouvrage qui va tout à fait dans le sens de la prestation de François Bayrou. Qu’a-t-il donc, si c’est le cas, à se faire pardonner ou est-ce une promotion indirecte de son livre, compte tenu de la montée dans les sondages pour choisir son camp au bon moment.<br /> <br /> <br /> La comparaison faite par PPDA entre Jacques Delors et Marie-Laure Aubry vaut un revers de main d’une façon génétique, que tout ne s’acquiert pas du bon côté.<br /> <br /> <br /> Il prône une justice qui parait tant équitable qu’elle sonne comme la cloche de la récréation, là où les enfants peuvent être eux-mêmes parce qu’ils parlent avec leurs mots, leur langage, leur créativité, leur sentiment, leur ressenti. Ce message, François Bayrou tente de le faire passer, le tout n’est pas de s’en persuader.<br /> <br /> <br /> Il met face à face les partis politiques pour tenter d’emporter le Peuple. On sent un coup de patte magistrale de l’enseignant qu’il tire de la masse d’un rassemblement multidisciplinaire, mais ayant le même objectif.<br /> <br /> <br /> Pour dissiper certains bruits, il réussit pour la première fois depuis le départ de l’émission à faire sourire PPDA comme un professionnel avec l’art du métier.<br /> <br /> <br /> Il se démarque en ne laissant planer aucun doute, mais qui ressemble à des gifles magistrales aux politiques présidentiables de tous bords. Il a un ton gaullien avec les mêmes mouvements de mains, osant dire « J’ai refusé des ponts d’or ».<br /> <br /> <br /> Il ne manque pas de revenir de temps en temps à la ruche pour donner des coups d’aiguillons aux faux bourdons. PPDA rentre dans son jeu en professionnel aguerri. Il conteste les chiffres annoncés tant par Ségolène Royal que par Nicolas Sarkozy, indiquant de par là même une rupture catégorique venant des partis qui dirigent la France.<br /> <br /> <br /> Les rafales de questions qui pourraient le déstabiliser, il ne mémorise pas, il note. Ce point pourra lui permettre de réfléchir sur un temps creux.<br /> <br /> <br /> Il préconise la création d’une formation différente en créant, et cela quelle que soit la taille de l’entreprise, deux emplois sans charge, sauf 10 % pour les caisses de retraite.<br /> <br /> <br /> Le plus surprenant, il tient un langage populaire, se sentant prêt à mettre sa main à couper que les hauts des présidentiables à ce jour, ne pourront en aucun cas respecter leurs engagements.<br /> <br /> <br /> Il démontre les lacunes du Ministère du Travail, l’image peut paraître osée mais c’est comme si vous faisiez la différence entre dormir dans des draps de bure, nous ne goûtez pas directement à la soie sans être passé par le coton, qui lui pourra absorber.<br /> <br /> <br /> Il prône le droit aux différences dans toutes formes politiques. Il martèle des vérités que tout un chacun voudrait tant voir se réaliser.<br /> <br /> <br /> L’idéal européen, il en fait la fleur de la France. Il laisse les fenêtres ouvertes, mais la porte est close.<br /> <br /> <br /> Dans son programme, il inscrit une loi, voir deux, qui obligeraient les députes français ou européens à être présents à leur poste, dans le cas contraire, il ne sera pas tenu compte de leur vote, et peut-être même pas rémunérés.<br /> <br /> <br /> Il s’enorgueillie de la position et fier de l’attitude de Jacques Chirac pour la non prise en compte, tant vis-à-vis de l’Irak que de l’ensemble du Moyen Orient. Sa phrase, l’Iran est lourd, peut comporter un double sens, il est contre toute forme de brutalité d’intervention, mais rappelle à l’Iran les valeurs de l’engagement de la position nucléaire.<br /> <br /> <br /> Au même titre qu’il se voit élu Président de La République, il ne concède pas un pouce de terrain dans les différents chapitres soulevés. Il regrette le manque de civisme vis-à-vis de l’Afrique, et il rend la misère la plus profonde coupable de ces mal nantis qui préfèreront mourir plutôt que d’être assassinés.<br /> <br /> <br /> Pour la première fois, le plan Marshall de 1947 sort des besaces pour favoriser les autres continents.<br /> <br /> <br /> Il met en cause l’association Airbus Etat, laisse-t-il sous entendre qu’en dehors de la guerre des partis, il veut donner sa chance à l’Europe au travers de la France. Cela explique la mise sous silence depuis le non référendum que les politiques taisent peut-être pour des profits personnels.<br /> <br /> <br /> A l’abord du sujet social, les harkis sont des hommes qui le tiennent particulièrement à cœur, et la guerre d’Algérie refait surface pour raison d’Etat. On a le sentiment déguisé d’un remake du film « Indigènes ». Son émotion frôle pratiquement le point le plus fort de son intervention, ce sont les 100 000 morts que ces hommes à part entière, en tant que Français, la nation française leur doit. Il compare l’exclusion des rapatriés, plus connus sous le nom de « Pieds Noirs », à celle de l’exode pour éviter un génocide sur les harkis.<br /> <br /> <br /> Il suggère une ouverture de l’Université vers les campagnes, donc du tissu rural plutôt que l’inverse que nous subissons aujourd’hui.<br /> <br /> <br /> A l’entendre sur ses propositions, comment ne pas épouser de tels dires pour qu’ils deviennent effectifs par leur façon de faire. François Bayrou a-t-il fait un plaidoyer pour une 6ème République.<br /> <br /> <br /> Il y a fort à parier, que cela soit avec ou sans lui, c’est le programme que la France doit s’imposer pour se relever et se retrouver dans un gouvernement d’union démocratique.<br /> <br /> <br /> Il quitte le plateau en invitant une personne qui lui en faisait la demande, « Françoise », à le suivre durant une journée.<br /> <br /> <br /> <br /> François Bayrou a démontré qu’il détenait certaines connaissances, associées à des qualités humaines, et quoi qu’il en soit, la solution sera humaniste ou ne sera pas.<br /> .
J
Heureux de te voir de retor en pleine forme. pour illustrer ton propos j'ai mis un bout de vidéo de bayrou (sans fard) sur mon blog.<br /> a bientot.
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