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Vent d'Auvergne
21 avril 2006

Présidentielles 2007: Où sont passés les extrèmes?

o__sont_pass_s_les_extr_mesLes premiers sondages des prochaines élections présidentielles ressemblent à ceux de la présidentielle de 2002, à ceci près que le couple Royal-Sarkozy a remplacé le couple Chirac-Jospin. Mais, au soir du premier tour, en 2007, quelle désagréable surprise nous attend ?

Le Figaro du 20 avril 2006 présente le résultat d’un sondage TNP Sofres/Unilog à propos de la présidentielle de l’an prochain. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy enterreraient tous leurs rivaux, avec, respectivement, 34% et 30% des intentions de votes au premier tour. Le Pen et de  Villiers font ensemble 13%, Besancenot, Laguiller et Buffet : 10,50% à eux trois. Dans quel état lamentable sont donc ramenés les extrèmes ? Les Français se seraient-ils recentrés ?

La mascarade sondagière des présidentielles est repartie, ses auteurs n’ayant rien appris du coup de tonnerre de 2002. Souvenez-vous, en février de cette glorieuse année, Lionel Jospin était donné président de la République avec 52% des suffrages. On connaît la suite. Ce qui n’empêche pas la caravane de repartir, comme si de rien n’était, pour 2007.

Or j’affirme que les sondages actuels ne sont que des contes de fées pour grandes personnes, qui nous masquent une réalité peu flatteuse pour les partis traditionnels de gouvernement que sont l’UMP et le PS.

Une étude de l’évolution des votes des Français depuis 1981, menée par le professeur Bertrand Lemennicier et que j’ai reprise sur mon blog le 9 juin 2005 sous le titre « Présidentielles 2007 : et si le pire arrivait ? », montrait une lente mais inexorable montée des votes extrèmes à gauche comme à droite au  détriment des partis situés au centre de la vie politique : UMP, UDF, PS, qui ont gouverné la France depuis les débuts de la Vème République. De 45% en 2002, ces votes extrèmes passeraient à 55% en 2007, si rien n’était fait pour enrayer le déclin de la France.

La situation de notre pays, sous la présidence de Chirac2 : aggravation de la dette, maintien d’un taux de chômage important, crise économique non jugulée, rejet de l’Europe, conflits sociaux exacerbés, ne s’étant pas améliorée, malgré quelques réformettes, promptement remises en cause par les manifestations des syndicats politisés, le scénario catastrophe, prévu par Lemennicier, a plus de chance de se produire, hélas ! que la douce romance électorale Ségolène-Nicolas.

Serge Weidmann

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