La fausse sortie de Serge Godard
Retour de vacances hier soir, dimanche 24 juin. J'apprends par Chafia Mentalechetta et Jean-Noël Delorme, dont j'ai lu les blogs avant la pile de journaux de la semaine écoulée, la démission de Serge Godard. «Démission bidon» comme la qualifie, sans beaucoup de ménagement, Michel Charasse, mais significative du mal qui ronge un parti socialiste qui, malgré l'aide récente de la TVA sociale, est en plein déclin.
Déclin intellectuel d'abord. Quand on n'a plus une vision générale de l'avenir, lorsqu'on ressasse depuis trente ans le même catéchisme, alors la réflexion, le débat des idées, insensiblement, avec le temps, laissent la place aux querelles de personnes et aux aventures individuelles, que ce soit au niveau national ou local. Et le déclin moral suit le déclin intellectuel.
Les habitants de Clermont-Ferrand méritent mieux que cela. Puisse cette lamentable pantomime municipale, entre un maire qui a pris goût aux hochets du pouvoir et un premier adjoint aux dents longues, leur ouvrir les yeux. Et qu'ils regardent enfin le roi et sa cour comme la réalité, enfin, les montre : nus. Souhaitons que l'opposition fasse preuve de détermination dans les mois qui viennent, présente un projet fédérateur pour notre ville et se prépare à assurer la relève. Après soixante ans de gestion socialiste clermontoise, il est temps de changer d'air et d'ère.
Serge Weidmann