Puy-de-Dôme: De l'air dans les urnes
Le diagnostic de la stagnation française a été fait trente-six fois : prélèvements obligatoires trop lourds, législation paralysante dans le monde du travail, poids de l’Etat trop fort, éducation et formation professionnelle inadaptées aux besoins de l’emploi… Une rupture avec le passé s’impose donc de toute urgence, à moins de vouloir rejoindre, à terme, dans leur échec, Cuba et la Corée du Nord.
Les électeurs l’ont bien compris qui ont éliminé Ségolène Royal et son programme collectiviste, dernier avatar d’une utopie liberticide. Nicolas Sarkozy, élu président de la République a besoin, naturellement, d’une majorité parlementaire pour lui permettre de rompre avec les politiques socialistes menées depuis des décennies. Il aura cette majorité. Mais cette majorité ne doit pas, ne doit plus être une majorité de «godillots». L’autre rupture que nous voulons, c’est de voir les députés UMP faire preuve d’initiatives : moins de projets de lois d’origine gouvernementale et plus de propositions de lois d’origine parlementaire. Il faut cesser de marcher sur la tête : le rôle du législatif est de légiférer, le rôle de l’exécutif, c’est d’exécuter ! « Parce que c’est dans la nature des choses » comme aurait dit le Général. À dire vrai, je compte davantage sur un groupe de députés acquis aux idées libérales, comme Louis Giscard d’Estaing, que sur les conseillers et les experts des ministères, trop marqués par la logique étatiste, pour rompre, enfin, avec une vision encore trop «social-démocrate» du fonctionnement de la société.
Dans le Puy-de-Dôme, département subissant très largement la chape de plomb d’une gauche arrogante, il convient, mesure salutaire d’équilibre et de renouvellement, de donner leur chance à des hommes et des femmes d’expérience, ouverts aux autres, tolérants et de qui chacun, quelles que soient ses idées politiques, aura une chance d’être entendu et aidé. Aussi dimanche prochain, votez pour les candidats du renouveau : Anne Courtillé et Paul Suss, que je connais personnellement et apprécie beaucoup, Marie-Thérèse Sikora : une battante qui ne s’en laisse pas conter. Faites confiance aux nouveaux venus : Christophe Serre et Anne-Marie Delannoy, ne serait-ce, dans la circonscription de celle-ci, que pour épargner à l’Auvergne le ridicule d’envoyer à l’Assemblée nationale un des derniers représentants du communisme hexagonal.
Et bien sûr, donnez à Louis Giscard d’Estaing la victoire qu’il mérite pour poursuivre le travail commencé en 2002.
Serge Weidmann