Requiem pour une gauche défunte
L'élection triomphale de Nicolas Sarkozy signe la fin d'une époque ( j'allais écrire: de la récréation): celle ouverte par la génération de mai 68, pour laquelle il était "interdit d'interdire", qui voulait "jouir sans entraves" et qui s'est acoquinée, pour ce faire, le moment venu, trotskistes inclus, avec François Mitterrand et son union de la gauche.
Le bilan de cette révolution dite culturelle est, quarante ans après, accablant: chômage important –surtout celui de la génération suivante- destructuration de la famille, démolition de l'école républicaine, vacuité des liens sociaux, apologie du multiculturalisme, idéologie de la fête comme fin en soi, montée de la violence, encouragée par un laxisme revendiqué comme le fin du fin du modernisme et la culture de l'excuse qui allait avec.
Si on peut tromper tout le monde un certain temps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps. Aussi faudra-t-il, dans l'avenir, fêter ce dimanche six mai 2007, comme le retour du bon sens en France, la sortie d' un monde virtuel qui ressemblait de plus en plus à un cauchemar et le retour aux réalités.
Et d'abord à celle du travail et de la nécessité du développement économique pour en sortir. Assez de la France à deux vitesses. Donnons aux entreprises les libertés nécessaires pour qu'elles créent des emplois destinés à ceux qui en cherchent, jusqu'ici en vain, et à ceux qui se complaisent par trop dans une vie d'assistés. Et restaurons nos valeurs que ces étudiants attardés du Boul'Mich ont foulées aux pieds: le respect de la propriété, la place centrale de la famille dans la société, l'attachement à notre bien commun: la nation.
Serge Weidmann