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Vent d'Auvergne
11 avril 2006

Des produits et des hommes

des_produits_et_des_hommesIl y a deux sortes de Français : les « fossoyeurs », comme les appelait Jean-Jacques Servan-Schreiber dans son livre de souvenirs, et les créateurs. On parle beaucoup des premiers et beaucoup moins des seconds ; à tort, car ils sont bien plus intéressants que les autres.

Actuellement, il n’est question, dans les médias, que du bruit et de la fureur des casseurs, bloqueurs de Facultés, envahisseurs de rues, hurleurs de slogans, chasseurs de subventions, rouspéteurs de tous poils, j’en passe et des pires. A côté de cette France qui démolit, tout en faisant occasionnellement la fête, il y a une France qui construit en travaillant. C’est celle, notamment, des entrepreneurs privés grâce à qui notre économie peut, vaille que vaille, maintenir le navire national à flots.

Si la France, comme le pensait le Général de Gaulle « repartira de ce qui aura tenu », la patrie devra, un jour, rendre hommage à ces compatriotes qui ne se plaignent jamais, qu’on ne voit pas à la télévision, dont on parle peu dans la presse, mais qui, jour après jour, fabriquent les produits et services dont nous avons besoin et qui assurent ce qui nous reste de renommée internationale.

Lassé de « la France qui braille », je suis allé, dimanche dernier, rencontrer « la France qui bosse», dans le village viticole de Boudes, en Puy-de-Dôme, célèbre pour ses Côtes d’Auvergne, au Domaine Sauvat qui organisait un week-end portes ouvertes. Je connaissais déjà le grand sens marketing et commercial des propriétaires, Annie Sauvat-Blot et Michel Blot par leur site internet, leur blog et leur newletter. « Nous pensons que nos clients apprécieront d’autant mieux nos vins qu’ils connaîtront aussi notre métier » me dit Annie Sauvat-Blot. D’où, entre autres initiatives, cette triple utilisation judicieuse de l’informatique.

Je fis connaissance avec leurs produits qui sont tous de qualité. La renommée de Boudes en général et du Domaine Sauvat en particulier n’est pas surfaite. Je ne fus d’ailleurs pas seul à l’apprécier, à en juger par le succès public de cette initiative. Je croisai même, venu en famille, un de mes amis, autre blogueur politique du département. Et, cerise sur le gâteau, le vin n’était pas le seul héros du jour.

Des producteurs fermiers des environs étaient là aussi (voir la photo) et présentaient leurs fromages (on dira ce qu’on voudra, mais l’Auvergne, sans ses fromages, ce serait comme Paris sans tour Eiffel), miels, lentilles vertes, etc… Disons le, sans détour ni flagornerie,  l’excellence était au rendez-vous à des prix très abordables : « Nous ne sommes pas là pour voler les gens » me dit une productrice de gaperon, ce petit fromage au lait de vache, parfumé d’ail.

Heureux après-midi dominical passé avec des professionnels, passionnés par leur métier, qui ne ménagent pas leur peine pour satisfaire les clients. La France, dite « d’en bas », elle est là et c’est la meilleure France.

Serge Weidmann

Site internet du Domaine Sauvat: www.sauvat-vins.com

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