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Vent d'Auvergne
4 mars 2006

Muray dans son silence

muray21En alternance avec d’autres écrivains, il assurait avec bonheur, la Chronique du temps présent du magazine dominical de La Montagne. Sa voix s’est tue désormais, Philippe Muray vient de mourir.

J’avais été frappé, la première fois que j’ai lu un de ses papiers, par sa lucidité, la pertinence de son analyse de notre société d’aujourd’hui. Avec beaucoup d’esprit, à tous les sens du terme car il maniait le jeu de mots comme personne, il débusquait les travers de notre époque, la bêtise, la dictature de la pensée bobo sévissant dans le politiquement, le socialement, le philosophiquement corrects. Comme le dit François Taillandier dans La Montagne du samedi 4 mars : « Sans lui, on ne peut pas comprendre dans quel monde nous vivons ».

Je lui avais donné la parole dans Vent d’Auvergne, le 24 février dernier, dans l’article intitulé : «Les errements d’hypocrites». La longue citation de lui, que j’avais mise en exergue ce jour-là, était tirée de ce qui est désormais sa dernière prestation intellectuelle.

J’ai un  souhait à formuler : que tous les hommes épris de liberté et mal à l’aise dans notre société franchouillarde, à la fois amollie et sous la coupe idéologique d’une multitude de petits Pol-Pot, lisent les livres de Philippe Muray, ses romans et ses recueils de chroniques, les fameux « Exorcismes spirituels ». Ils en sauront un peu plus sur le bourbier dans lequel ils pataugent.

Serge Weidmann

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