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Vent d'Auvergne
24 janvier 2006

Le Paris ne veut pas couler

cin_ma_le_parisLa ville de Clermont-Ferrand va-t-elle perdre son avant dernier cinéma d’art et d’essai par la faute de la municipalité ?

Le premier janvier 2007, les pelleteuses vont démolir le cinéma Le Paris, construction du complexe immobilier Carré Jaude 2 oblige. Le reloger sur place paraît impossible, vu les prix pratiqués et l’obligation de cesser toute exploitation cinématographique pendant les quatre années de travaux. Le directeur du Paris, M. Piera, étant aussi propriétaire des locaux du cinéma Le Capitole, il lui est possible de récupérer ces locaux pour y continuer son activité mais à condition de rompre le bail qui le lie à l’exploitant actuel, M. Davoine, par ailleurs directeur du complexe Cinédôme.

Pour indemniser ce dernier, le directeur du Paris doit connaître auparavant le montant de l’indemnisation que doit lui verser la ville qui l’expulse. Il pourra alors faire une proposition de rachat du pas de porte du Capitole à M. Davoine. Comme il pense devoir payer plus qu’il ne recevra, M.Piera est à la recherche de fonds complémentaires. Ceux-ci pourraient venir des collectivités locales en s’appuyant sur la loi Sueur qui légaliserait l’opération.

C’est là que la mairie entre en scène ou plûtôt reste derrière le rideau des coulisses comme une jeune actrice intimidée. D’abord le cabinet du maire n’est pas sûr que la loi Sueur s’applique au cas actuel, contrairement à ce qu’affirme Brice Hortefeux, qui a fait faire une étude par les services de son ministère. Serge Godard décide donc de faire  procéder à une semblable étude par ses services municipaux. Mais le temps passe et comme Sœur Anne, personne ne voit rien venir.

Et les embêtements allant toujours par deux, comme les gendarmes, les édiles clermontois, qui doivent communiquer à M.Piera le montant de l’indemnisation qu ’ils lui verseront, avouent ne pas connaître le chiffre et bottent en touche vers les services des Domaines qui ont la charge de le calculer.

Comme certains propriétaires expulsés ont déjà été indemnisés – et très bien indemnisés dit-on - cela voudrait dire que les Domaines ont fait leur travail et s’ils l’ont fait pour quelques uns, ils l’ont fait pour tous.

Aussi certains Clermontois n’hésitent-ils pas à affirmer à voix basse que la mairie joue la montre, qu’elle connaît l’estimation des Domaines pour le cas du Paris et qu’elle ne bouscule pas ses services pour qu’ils ouvrent le JO à la recherche d’une certaine loi Sueur. Bref, qu’elle se moque de l’avenir d’un cinéma qui participe à la vie culturelle de la cité, par une programmation intelligente : projection des films grand public en version originale, actions éducatives auprès des collégiens et lycéens, partenariat avec l’association Sauve qui peut le Court Métrage et cinéma qui, surtout, se bat pour que demeure une salle d’art et essai en centre ville et pour qu’un monopole du septième art ne s’installe pas à Clermont.

Vent d’Auvergne a trop le respect des élus du peuple souverain pour croire un seul instant à ces calomnies et ne doute pas que M. Godard, pour faire taire les rumeurs, va, dans les plus brefs délais –car il y a urgence-  rétablir la situation, produire aux yeux de tous le dossier des Domaines et les résultats de l’étude de la loi Sueur. Et alors, nous pourrons pousser un ouf de soulagement et dire : « Le Paris continuera à voguer et ne coulera pas. »

Serge Weidmann

Vent d’Auvergne soutient les actions de l’association « Et vogue le Paris » qui se bat pour la survie de ce cinéma clermontois. Prenez contact avec elle et adhérez ( coût de l’adhésion : 5 euros). Courriel à envoyer à : etvogueleparis2@wanadoo.fr

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Commentaires
D
merci de soutenir le paris, cinéma où j'ai vécu de belles émotions, je relaie l'information dans mon blog et un hommage au court metrage
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