Blog et éthique

A midi, ce 18 janvier 2006, j’apprends, au cours d’une conversation téléphonique avec un proche, la mort de Pierre-Joël Bonté.

J’ai, à plusieurs reprises, dans Vent d’Auvergne, épinglé le président du Conseil régional d’Auvergne pour sa politique, à la fois dans des textes et dans des images.

Je me demande alors si je ne dois pas, mort oblige, supprimer de mon blog tous les articles dans lesquels je le mets en cause.

C’est un problème éthique que je me pose et dois résoudre rapidement. Quelle conduite adopter ?

Après réflexion et consultation de mes proches, je décide de n’en rien faire, m’appuyant sur les arguments suivants :

Je n’attaquais pas l’homme mais les paroles, les actions, les décisisons de l’élu. C’est une politique que je mettais en cause, pas un  individu.

Les journaux papier ont des archives. Ils ne les brûlent pas quand un homme public qu’ils ont critiqué décède. D’ailleurs, et très justement, les  hébergeurs de blogs appellent « archives » les articles passés mais toujours consultables.

Mais cet épisode permet de mettre en lumière la vérité suivante : l’ouverture d’un blog  donne des responsabilités nouvelles à son auteur en face desquelles la défausse n’est pas possible.

Serge Weidmann