ATTAC en auto

Hier samedi, je participe au repas amical des anciens conseillers en  formation continue  auvergnats de l’Education nationale, au restaurant La Forge de Glaine Montaigut (Puy-de-Dôme), commune dont le maire est un ancien collègue.

Par parenthèse, ce restaurant vaut le voyage par la qualité des mets servis, même s’il n’est ni répertorié ni étoilé dans les guides professionnels. Publicité toute gratuite.

En fin d’après-midi, nous nous retrouvons à quelques-uns, chez notre maire-ami autour d’une bouteille de Champagne. Et là, dans le flux de la conversation, l’un de nos collègues, membre d’ATTAC, en veine de confidences attaque…ATTAC.

Il nous rappelle que cette association est hostile, entre autres choses, à l’automobile et prône l’usage des transports publics. Fidèle à cet axiome, notre ami rejoint la réunion nationale des membres de l’association, de Paris où il réside, à Poitiers, où elle a lieu, en TGV.

A l’arrivée du train, c’est sur les doigts d’une seule main qu’il compte les militants qui ont fait de même.

Mais le soir, après les travaux, quand il s’est agi de se rendre en ville, dans les hôtels ou dans les bars, pour prendre un dernier verre, c’est dans leurs automobiles, qui les ont conduits de Paris à Poitiers, que les membres, dans leur quasi-unanimité, véhiculèrent les naïfs « tégévistes ».

« Faites comme je vous dis de faire et ne faites pas comme je fais », telle est la cynique  philosophie de ces nouveaux Saint-Just. Comme elle fut celle de leurs anciens maîtres, contestataires et révolutionnaires de tous poils, voulant tout changer pour les autres à condition que les privilèges ne changent pas… pour eux..

Et ma pensée glissa alors vers Clermont-Ferrand, vers Serge Godard et ses adjoints et je me demandai : « Lequel d’entre eux a , un jour, pris le bus qu’ils veulent tous nous voir prendre ? Monsieur le Maire, combien de fois avez-vous pris les bus clermontois depuis votre élection en 1997 ? Et vous, M. le premier adjoint, quel est le numéro de la ligne qui mène de votre résidence au centre ville de Clermont ? Avez-vous un jour gravi les marches qui conduisent du trottoir au composteur sous l’œil vigilant du conducteur ? Et je pourrais continuer ainsi avec toute votre équipe… Faisons un sondage, chiche ! »

Uniquement pour voir si, par hasard, il n’y aurait pas un hiatus entre les mots et les actes.

Vive l’attaque… contre l’hypocrisie, pour la vérité !

Serge Weidmann