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Vent d'Auvergne
23 septembre 2005

D'égouts découlent heurts

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Cet article est de Christian Migne, président de l’ACIBOP de Clermont-Ferrand (Association Contre l’Implantation des Bassins d’Orage à la Pradelle ). Il fait suite à son intervention précédente, parue dans Vent d’Auvergne sous le titre : A l’eau, à l’eau ne coupez pas.

La décision municipale et communautaire d’implanter des bassins dits d’orages à la Pradelle à Clermont-Ferrand rencontre une grande hostilité de la part des habitants de ce quartier. La raison est analysée ci-dessous dans ce dossier, technique certes, mais révélateur de certaines pratiques d’élus ayant oublié la notion du bien public.        SW

                                               Les bassins régulateurs d’égouts à La Pradelle :

Envisagé par la Communauté de communes de l’agglomération clermontise (COMAC), afin de protéger la zone industrielle du Brézet à Clermont-Ferrand et la ville d’Aulnat, le projet a été repris par Clermont Communauté.

Contrairement aux bassins de Crouël  sur l’Artière, de Cébazat sur le Bedat qui, eux, reçoivent l’eau d’une rivière de 1ère catégorie, ce n’est pas le cas des bassins de la Pradelle qui recevront 110 000 m3 de 2 réseaux d’égouts unitaires (eaux usées, eaux pluviales, eaux de lessivage des rues « très polluées »)

            -Pour l’un provenant de Chamalières, Beaumont et le centre ville via la place des Salins, Boulevard Côte Blatin pour arriver rue Simonnet (h 2,44 m x l 4,75 m).

            -Pour l’autre de Beaumont via le plateau de St jacques pour arriver rue Rauzier  (h 1,80m x l 2,40).

. Soit 260 000 égouts équivalents habitants/jour, suivant l’étude du CETE de 1992 (63/92/4303) + les eaux de lessivage des rues, alimentés par déversoir.

La finalité louable des bassins « d’orages », dénommés bassins d’égouts pour la réalité des eaux reçues, ne doit pas se concrétiser sous peine d’enfreindre les lois régissant :

a) la protection des nappes phréatiques alimentées par des sources pérennes (présence à – 0,8 m) du terrain naturel, en point bas (obligation d’un rabattage de la nappe en continu)

b) celle des installations classées (un dégrilleur-décanteur placé au centre se situe à moins de 200 m des habitations)

c) l’excavation des marnes protégées (présence de marnes compactes à – 4 m), avec présence d’eau sous pression à 3 bars.

Par ailleurs, le rabattage constant de la nappe naissante rend prévisible des effets latéraux pour les immeubles voisins, le talus (15 m de hauteur) de la voie SNCF Clermont-Nîmes avec risque pour la sécurité des circulations et les bâtis en aval jusqu’à Herbet, en raison de l’assèchement du sous-sol (déjà précisé dans le rapport géotechnique du 29/12/1995 N° 95-906 de la société SIC INFRA 63)

Ils ne répondent pas à l’efficacité escomptée au dire du laboratoire des Ponts et Chaussée. Nous avons réalisé un relevé topographique, des coupes en long et travers ce qui nous permet d’affirmer que la capacité possible est de 54% des besoins annoncés.

Le rejet après remplissage ne permettra pas d’épurer ces effluents pollués comme le prévoient  les directives européennes, date butoir 2015 du fait que le réseau unitaire dit : «Tiretaine SUD» se jette directement en milieu naturel via la zone industrielle de Brézet, la ville d’Aulnat, l’Artière qui a été classée en rivière polluée de niveau 4/5 par le SDAGE puis l’Allier, polluant les nappes alluviales en Aval dans lesquelles les villes avales puisent leurs eaux de consommation.

Pour toutes ces raisons, et celles mettant en jeu la santé des habitants du quartier et des enfants des 4 groupes scolaires situés dans un rayon de 500m, ce projet doit être proscrit.

Cette analyse des faits, que les responsables concernés de Clermont Communauté ont pu soit faire, soit découvrir maintenant de par nos nombreux courriers recommandés, transformera le principe de non-initié à celui de responsabilité d’atteinte volontaire à la santé publique.

LE PPRNPI et les zones inondables de la Pradelle et du Brézet

Le quartier traversé par l’ancien bief sud de la Tiretaine Nord a été, à la suite de la création de Plans de Prévention des Risques Naturels Par Inondation, affecté d’un classement en zones d’inondabilité variées, fin 2000, et accepté par le conseil municipal par délibération le 20/12/2001.

La loi BARNIER qui se réfère à des fleuves, rivières en activité, a été dévoyée pour l’appliquer aux collecteurs d’égouts unitaires, artificiels, suivant le lit fossile du bief sud de la Tiretaine Nord considéré ou non comme un cours d’eau, sans vergogne par la DDE. L’agence de l’eau Loire-Bretagne, seule compétente en matière de cours d’eau, nous a confirmé qu’il s’agissait bien là d’un réseau d’assainissement.

Outre le transfert de compétence et de responsabilité de la commune au service de l’état en cas de débordement des réseaux d’égouts, les conséquences de ce classement injustifié par nature sont des contraintes de construction ou reconstruction après sinistre, voire son impossibilité, une perte de valeur foncière et immobilière importante à la vente (le zonage révèle par ailleurs des incohérences avec la réalité topographique). Il n’a pas de fondement réel, la dernière inondation en provenance du pont St Jean au Brézet en 1959 était due à un embâcle conjoncturel dû à des travaux.

Aucune crue de référence n’est identifiée dans le quartier de la Pradelle, ni à la Zone industrielle du Brézet. 

L’affectation en zone inondable doit donc être résiliée.

La gestion réaliste des réseaux d’assainissement  unitaires devrait consister à :

a) adopter des chaussées auto-drainantes à capacité réservoir normalement imposées par le règlement sanitaire annexé au POS, déjà mis en œuvre par plusieurs villes de même importance depuis 1978, sans coût supplémentaire lors de leur réfection et remises aux normes.

Les 400 000 m2 de chaussées réalisées, pour le tramway auraient permis de stocker

une quantité importante d’eau pluviale, qui auraient été renvoyées dans le temps au centre d’épuration en permettant un meilleur fonctionnement de celui-ci, et ainsi diminuer les quantités des rejets polluants en milieu naturel. Lecture conseillée : TECHNIQUES ALTERNATIVES en assainissement pluvial  Lavoisier Tec Doc 1994 ISBN 2-85206-998-9, disponible au siège de l’agence de l’eau LOIRE-BRETAGNE à Orléans.

b) revoir le dimensionnement des collecteurs pour faciliter l’écoulement hydrodynamique, certains réseaux sont de dimensions inférieures en Aval.

c) poser des clapets anti-retours selon la nécessité topographique en sortie des immeubles.

Solution proposée :

            Construction d’un bassin en béton couvert à l’emplacement de l’ancien dépôt de l’U.S.P et de la déchetterie qui ont été financés par l’argent public ou sous le parking du centre de fret routier en aval de l’échangeur d’Herbet (4 ha de terrains libres) site où se rejoignent tous les réseaux sud de l’agglomération clermontoise. Cela permettra de stocker 200 000 m3 d’égouts lorsque les besoins s’en feront sentir et leur renvoi au centre d’épuration pendant les périodes creuses par un réseau déjà existant ou à redimensionner à peu de frais (la plus grande distance est située sur des terrains non aménagés) permettant ainsi d’éviter de polluer la ville d’Aulnat puis l’Artière et l’Allier et les nappes alluviales.

            Avec une structure judicieusement étudiée, il y aurait possibilité de réaliser des ouvrages en super structure afin de rentabiliser au mieux l’investissement.

            C’est le seul emplacement qui répond aux exigences techniques, juridiques et environnementales et ne présente aucun risque pour les habitants et bâtis à proximité. 

C’est le seul investissement durable dans l’intérêt de tous et du contribuable.

De ce fait les 7 ha bloqués depuis 1994 à la Pradelle pourraient devenir constructibles, générateurs de taxes locales à l’équipement, taxes foncières sur les propriétés bâties, taxes locales et créateurs d’emplois

            Tous les propriétaires sont d’accord pour mettre en place une Association Foncière Libre et je suis prêt à aider la mise en place des chantiers « école formation en temps réel», répondant au plan d’intégration BORLOO, ayant déjà de l’expérience dans ce domaine pour avoir réalisé 7 chantiers expérimentaux.

Contact :           Christian MIGNE

29 rue Alfred de Musset    63000 Clermont ferrand

( 06 61 92 94 61.   Mel: migne.christian@wanadoo.fr

Ancien élève des écoles de Felletin et Egletons

CNAM Option Gestion et Management

Ingénieur diplômé du CNT de Cachan

Ancien Directeur de Programme de la CDC 

Directeur Général adjoint des stations alpines des ARCS

Président de l’ACIBOP: 305 familles adhérentes

Mandataire principal de 105 Familles (285 106 m2) soit au total 410 familles

                                       

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