Sans bienséance, la séance est malséante !
Il n’y a plus d’idylle entre les édiles clermonto-chamaliérois à Clermont Communauté.
Car le nouveau maire de Chamalières, Louis Giscard d’Estaing (UMP), a deux défauts aux yeux du maire de Clermont-Ferrand, Serge Godard (PS) :
- il n’est pas conciliant avec la gauche
- il est de haute taille.
Aussi, après l’inauguration des nouveaux locaux de Clermont Communauté, près de la gare SNCF, lorsqu’il s’est agi de poser pour la traditionnelle photo de famille – le maire de Clermont, président et les 20 vice-présidents, maires des communes adhérentes – s’est présenté un douloureux cas de conscience.
La logique voulait que le maire de Chamalières, 1er vice-président, soit, comme il l'a toujours été, à côté du maire de Clermont. Ce qui représentait, pour ce dernier, l’horreur absolue : cohabiter avec un ennemi de classe qui, en plus, lui « mange la soupe sur la tête », ça jamais !
Aussi les ingénieux cerveaux socialistes, grands créateurs d’usines à gaz devant l’Eternel, auquel beaucoup ne croient d’ailleurs pas, imaginèrent ceci :
Le président Godard se présentera seul au premier plan, les 20 derrière lui, non pas par ordre de préséance, mais par ordre alphabétique des noms de leur commune : Aulnat, Blanzat, Cébazat, etc..
Mais, patatras ! Chamalières, dont la première lettre est un C, plaçait son maire juste derrière le président, avec toujours cette grande taille qui le fait apparaître comme étant au premier rang.
Les neurones socialistes repassèrent derechef au rouge. Quelques cathos de gauche, se rappelant avoir entendu dire que "les derniers seront les premiers", on garda l’ordre alphabétique mais en l’inversant, de façon à rejeter l’importun à l’arrière plan.
Le récit s’arrête là. On pourrait, comme le bon La Fontaine y ajouter une morale. Seulement, n’étant pas de gauche, c’est une chose que je ne fais pas volontiers. Aussi, je vous laisse juges. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le nom de l' avenue où s’expose le nouvel immeuble de la Communauté de communes, « Avenue de l’Union soviétique », a peut-être favorisé, comme un mauvais œil toujours opératif, la pratique de ces méthodes staliniennes pour «effacer» Louis Giscard d’Estaing.
Serge Weidmann