Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vent d'Auvergne
17 juin 2005

Sans bienséance, la séance est malséante !

muppetIl n’y a plus d’idylle entre les édiles clermonto-chamaliérois à Clermont Communauté.

Car le nouveau maire de Chamalières, Louis Giscard d’Estaing (UMP), a deux défauts aux yeux du maire de Clermont-Ferrand, Serge Godard (PS) :

- il n’est pas conciliant avec la gauche

- il est de haute taille.

Aussi, après l’inauguration des nouveaux locaux de Clermont Communauté, près de la gare SNCF, lorsqu’il s’est agi de poser pour la traditionnelle photo de famille – le maire de Clermont, président et les 20 vice-présidents, maires des communes adhérentes – s’est présenté un douloureux cas de conscience.

La logique voulait que le maire de Chamalières, 1er vice-président, soit, comme il l'a toujours été, à côté du maire de Clermont. Ce qui représentait, pour ce dernier, l’horreur absolue : cohabiter avec un ennemi de classe qui, en plus, lui « mange la soupe sur la tête », ça jamais !

Aussi les ingénieux cerveaux socialistes, grands créateurs d’usines à gaz devant l’Eternel, auquel beaucoup ne croient d’ailleurs pas, imaginèrent ceci :

Le président Godard se présentera seul au premier plan, les 20 derrière lui, non pas par ordre de préséance, mais par ordre alphabétique des noms de leur commune : Aulnat, Blanzat, Cébazat, etc..

Mais, patatras ! Chamalières, dont la première lettre est un C, plaçait son maire juste derrière le président, avec toujours cette grande taille qui le fait apparaître comme étant au premier rang.

Les neurones socialistes repassèrent derechef au rouge. Quelques cathos de gauche, se rappelant avoir entendu dire que "les derniers seront les premiers", on garda l’ordre alphabétique mais en l’inversant, de façon à rejeter l’importun à l’arrière plan.

Le récit s’arrête là. On pourrait, comme le bon La Fontaine y ajouter une morale. Seulement, n’étant pas de gauche, c’est une chose que je ne fais pas volontiers. Aussi, je vous laisse juges. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le nom de l' avenue où s’expose le nouvel immeuble de la Communauté de communes, « Avenue de l’Union soviétique », a peut-être favorisé, comme un mauvais œil toujours opératif, la pratique de ces méthodes staliniennes pour «effacer» Louis Giscard d’Estaing.

Serge Weidmann

Publicité
Publicité
Commentaires
D
voilà un texte d'un libéral que tu connais peut-être:<br /> <br /> Liberté Chérie ou l'Essor de la Société Civile<br /> <br /> Compte rendu de la soirée du 11 décembre 2004 avec Edouard Fillas <br /> Lumières Landaises n° 54.<br /> <br /> <br /> <br /> Je voudrais d'abord vous donner mon sentiment sur l'état de la France. Nous sommes dans la même situation que la Grande Bretagne à la fin des années 70. Le chômage était élevé, l'endettement augmentait,la fonction publique ne répondait plus, le pays était quasiment en cessation de paiement, et le FMI envoyait remontrance sur remontrance. La population n'attendait plus rien des partis politiques. En 79, Margaret Thatcher reprenait le contrôle de la Grande Bretagne.<br /> <br /> Nous en sommes à peu près au même point en France, et nous avons perdu toute confiance dans la classe politique. Notre taux de croissance est l'un des plus faibles des pays de l'O.C.D.E. Sur les quinze dernières années, il a été en moyenne de 1,8%, alors qu'il a varié entre 2,7 et 3,5% en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Pendant la même période, nous sommes passés de la 3ème à la 12ème place dans l'Union Européenne en matière de niveau de vie. Le déficit public est de 55,5 milliards d'Euros, soit 3,44% du P.I.B. et la dette publique de mille milliards d'Euros (63%du P.I.B) ce qui veut dire que sur chaque Français, enfants et vieillards compris, il pèse une dette de 16 000 Euros (ou si l'on préfère 90 000 francs!).<br /> <br /> Les chômeurs officiels sont au nombre de 2,5 millions, soit près de 10% de la population active. Mais il faut presque doubler ce nombre si l'on tient compte des personnes qui ne s'inscrivent pas à l'ANPE, des préretraités ou retraités malgré eux, des demandeurs d'emploi en formation.<br /> <br /> L'effort de recherche a diminué de 1,25% par an depuis 1995.<br /> <br /> Nous avons 1 million d'entreprises de moins qu'en Grande Bretagne.<br /> <br /> Nous sommes l'un des pays de l'OCDE où le temps de travail par travailleur est le plus faible.<br /> <br /> Le poids de l'Etat est écrasant. La fonction publique absorbe ¼ des actifs. Depuis 1980, le nombre de fonctionnaires a augmenté de 20%, alors qu'il a diminué de 20% en Allemagne, et de 42% en Suède! Nous le ressentons en matière de fiscalité, laquelle absorbe de 40 à 60% de nos revenus selon les catégories sociales. Et pourtant le budget de la justice est dérisoire, en comparaison de celui des transports par fer, dont on masque le déficit abyssal par des artifices indignes d'un Etat qui se dit démocratique. Et pourtant la fonction publique paralyse régulièrement le pays par des grèves répétitives, aux motifs inconséquents, dont la seule logique objective est de donner un sentiment d'existence à des syndicats qui n'existent plus guère que par les subventions que leur verse l'Etat et les fonctionnaires qu'il leur prête gratuitement. On en arrive à ce paradoxe que le citoyen contribuable entretient des gens pour saboter le service public qui lui est dû.<br /> <br /> La séparation des pouvoirs, chère à Montaigne, n'existe plus vraiment chez nous, au moins entre l'exécutif et le législatif. Le pouvoir législatif ne fait plus guère que de la figuration, puisque toutes les lois émanent en pratique de l'exécutif. Et il ne s'en prive pas. Nous sommes accablés de 8500 lois, souvent de circonstance, mal ficelées et mal écrites, de 380 000 règlements et 125 000 décrets. A lui seul, le code du travail contient 2600 pages, et "s'enrichit d'une cinquantaine de pages par an".<br /> <br /> La faiblesse des moyens consacrés à la Justice, la prolixité croissante de la production législative et sa complexité, font que la Justice est de plus en plus mal rendue. Les jugements ont souvent lieu des années après les faits, les détentions provisoires s'allongent.<br /> <br /> Les problèmes nouveaux ne sont jamais traités au fond, mais l'opinion publique est apaisée par des lignes budgétaires non maîtrisées et de nouvelles lois, avec de nouveaux fonctionnaires pour les faire mal appliquer.<br /> <br /> La création de l'ENA a eu pour conséquence la mainmise sur le pouvoir par une caste politico- administrative, convaincue de sa supériorité, de plus en plus éloignée des citoyens ordinaires, et qui croit que tout doit émaner de l'Etat, c'est à dire d'elle.<br /> <br /> Tout cela explique la morosité des citoyens, leur désaffection de la politique, leur sentiment d'impuissance, le découragement des gens entreprenants, et leur exil vers des cieux plus équitables. Cela explique aussi l'éruption de minorités réactionnaires qui crient plus fort que les autres et utilisent impunément l'outrance pour se faire entendre, autour de SUD, du Front National ou de José Bové.<br /> <br /> <br /> <br /> L'expérience nous montre à chaque alternance que nous ne pouvons pas attendre les réformes qui s'imposent des partis traditionnels. La France apparaît en effet comme paralysée par des blocages si profonds que les hommes politiques n'ont pas le courage de s'y attaquer. Quels sont ces blocages?<br /> <br /> - L'héritage historique. De Louis XIV à de Gaulle, en passant par Napoléon, les Français ont eu le culte de l'Etat et lui attribuent des vertus qu'il n'a pas. Les libéraux, si prestigieux soient-ils, sont toujours en minorité. Encore heureux lorsqu'on les laisse vivre : pendant la Révolution, les Girondins se sont fait massacrer par les Jacobins.<br /> <br /> - Le verrouillage opéré par les héritiers actuels, c'est à dire les Enarques. A de rares exceptions près qui ne se maintiennent d'ailleurs pas longtemps dans les cercles du pouvoir, ils occupent tous les ministères. Ils peuplent les cabinets ministériels et les principaux postes de direction de l'administration.<br /> <br /> - Le verrouillage des candidatures. L'oligarchie au pouvoir est aussi à la tête des partis, et fait en sorte qu'il soit presque impossible de se faire élire aux fonctions électives sans avoir l'investiture d'un parti. Ainsi, s'assure-t-on de la docilité des "élus du peuple", qui sans avoir, on l'a vu l'initiative des lois, ont encore tout de même le pouvoir de les voter.<br /> <br /> Ainsi Jacques Chirac s'est-il vu doter de pouvoirs exorbitants en 1995 et en 2002. Il n'en fait plus qu'à sa tête, et comme il n'y a personne pour lui tenir tête, il papillonne sur les sujets qui l'intéressent, sans vraiment s'attaquer aux réformes sérieuses qui étaient pourtant dans son programme avant 95, comme la réduction des dépenses publiques et de la dette, la simplification administrative, les retraites, la fin des monopoles, le service minimum. Certes la réforme des retraites a été engagée, mais devant le tollé des syndicats de fonctionnaires, on a maintenu nombre d'inégalités entre le secteur public et le secteur privé, et on n'a fait qu'acheter quelques années de répit. On prête à Chirac une formule qui lui va d'ailleurs comme un gant : "En politique, il n'y a pas de problème que l'absence de solution et le temps ne sauraient résoudre".<br /> <br /> A l'opposé, il faut se méfier d'une catégorie que l'on peut appeler "les fonctionnaires efficaces", qui pensent qu'un Etat efficace doit être géré comme une entreprise, avec des objectifs et des résultats. Ces gens là ne remettent pas en cause l'étendue excessive du domaine de l'Etat. Ils croient que l'Etat peut résoudre les problèmes, alors que nous, libéraux, pensons que l'Etat est le problème, et qu'il doit se désengager de nombre de fonctions pour lesquelles nous ne lui reconnaissons pas de légitimité.<br /> <br /> L'une des raisons pour lesquelles les réformes ne se font pas ou mal en France, est qu'il n'y a pas de force politique libérale. Il y a eu un parti, "Démocratie Libérale", précédée par des mouvements minoritaires de tendance libérale comme les Indépendants, mais depuis la Révolution on n'a jamais eu vraiment de groupes importants de députés, de sénateurs et de ministres, affirmant : nous défendons des idées libérales. On dit que Nicolas Sarkozy est libéral, mais on chercherait en vain un discours où il affirme qu'il défend des idées libérales.<br /> <br /> Il y a l'Europe, à laquelle nous devons un certain nombre de réformes salutaires, mais l'Europe n'exerce pas de pouvoir au sens propre du terme dans notre pays, et l'Europe ne défend pas que des idées libérales<br /> <br /> Le gouvernement a tenté quelques modestes réformes, très incomplètes, notamment sur les retraites, la santé, l'éducation, le statut de l'EDF, les 35 heures, mais chaque fois les syndicats s'y sont opposés. Et ils s'opposent systématiquement car ils redoutent d'être considérés comme faibles par leur base, et ils redoutent de paraître moins fermes dans leurs revendications que les autres syndicats. Les syndicats ne rendent pas de compte. Ils ne survivent que grâce aux subventions et au détachement de fonctionnaires. L'Etat possède donc le moyen de les tenir, mais il n'utilise pas ces moyens. Il n'exige même pas la publication d'une comptabilité, comme c'est obligatoire pour toute association qui reçoit des subventions. Les grands syndicats jouissent d'un monopole de représentativité lors des grandes négociations avec les pouvoirs publics. Ils jouissent d'une impunité totale pour les exactions et les déprédations qu'ils commettent.<br /> <br /> <br /> <br /> Devant ce constat, on peut espérer que la société civile se réveille, que quelque chose se passe, en dehors des partis politiques, des syndicats, et des organisations étatiques : une espèce de révolution de velours comme on en a connu dans les pays de l'Est.<br /> <br /> Mais en France, la société civile est faible. La plupart des associations sont financées par les hommes politiques, les communes, les conseils généraux et régionaux. Dès qu'une association de réflexion sur la société a pris une certaine notoriété, elle est récupérée par les pouvoirs politiques ou les partis. Ainsi S.O.S. racisme, qui a vocation à représenter les jeunes beurs immigrés, a été récupéré par les socialistes. Harlem Désir a été reçu par Mitterrand. Ils ont été ensuite largement subventionnés. ATTAC se voulait indépendant des partis, mais les trotskistes ont tout fait pour récupérer le mouvement, et c'est un communiste qui est maintenant à sa tête. Le fondateur, Bernard Cassen a été reçu à l'Elysée, et le mouvement a reçu beaucoup d'argent de l'Etat, et Chirac s'est pratiquement fait le porte parole du mouvement à l'ONU et à Davos.<br /> <br /> Nous n'avons pas la tradition américaine ou britannique des Think Tanks, organisations civiles très puissantes et très bien dotées par des fonds exclusivement privés, véritables réservoirs d'idées dont le pouvoir s'inspire sans pour autant chercher à les contrôler. <br /> <br /> C'est dans ce contexte que nous avons créé notre Association Liberté Chérie, il y a trois ans et demi, au départ avec l'idée de diffuser des idées libérales, en utilisant notamment Internet. Au début nous étions cinq. Au bout d'un an et demi nous étions une cinquantaine, mais nous n'avions qu'un impact limité sur l'opinion. Nous nous sommes alors demandé comment faire pour transformer les idées en résultats, et pour commencer, comment atteindre les personnes qui ne s'occupent pas de politique. Nous avons alors décidé de nous inspirer des méthodes que nous avions observé à gauche, notamment celles d'ATTAC ou d'autres mouvements altermondialistes, qui avec un nombre relativement limité de personnes avaient obtenu une couverture médiatique importante. Et c'est ainsi que le 25 mai 2003, pour protester contre les grèves et les tentatives de blocage des timides réformes gouvernementales, nous avons organisé une manifestation à l'Hôtel de Ville qui a réuni 3000 personnes, puis le 15 juin, une deuxième, sur la place du Châtelet, qui a dépassé toutes nos espérances, avec 80 000 personnes défilant du Châtelet à la Concorde. Entre les deux, nous avons bénéficié de l'information diffusée par e.mail auprès de leurs adhérents d'Associations comme l'IFRAP et Contribuables Associés. Le 2 novembre, nous avons organisé une plantation symbolique de maïs génétiquement modifié sur le Champ de Mars. Il s'agissait de protester contre l'obscurantisme d'un José Bové et de tous ceux qui empêchent par la violence les essais d'OGM, pourtant contrôlés par des organismes sérieux comme l'INSERM, alors que les OGM représentent un immense espoir pour les pays pauvres. Nous n'avons eu que deux centaines de personnes, mais il y a eu des comptes rendus significatifs dans la presse et la télévision. Nous avons organisé une manifestation au Trocadéro contre les privations de liberté à Cuba, et il ne se passe guère de trimestre sans que nous ne manifestions pour des causes spécifiques de défense des libertés ou d'abus de pouvoir caractérisés des syndicats. Nous avons monté un kit de résistance civile contenant des idées d'action et divers autocollants dont par exemple "la grève tue votre pays". En décembre, nous avons sorti le jeu "monopoles publics", qui a connu un grand succès.<br /> <br /> Fin 2003, notre association s'est fédérée en une multitude de comités locaux, si bien que nous sommes aujourd'hui présents dans presque toutes les régions. Cela nous a permis de protester dans plusieurs grandes villes au moyen de distribution de tracts et de bougies au moment des grèves scandaleuses de l'EDF, qui sont allées jusqu'aux coupures de courants à certains services publics, et aux enlèvements de compteur chez certains particuliers. Cela nous permet aussi d'intervenir pour des causes locales, comme les interminables grèves des autobus à Lyon.<br /> <br /> Toutes ces actions nous valent une notoriété croissante et une grande sympathie de la part de tous ceux qui n'osent pas s'exprimer mais qui souffrent en silence du sabotage de la fonction publique par les syndicats d'enseignants, de cheminots, et d'électriciens.<br /> <br /> Toutes ces actions ont pour objet de faire pression sur les politiques pour qu'ils s'occupent enfin des vrais problèmes du pays. Le 29 octobre 2004, nous avons organisé un colloque dans une grande salle parisienne avec le groupe des députés réformateurs, ainsi que Contribuables Associés de Benoîte Taffin , l'IFRAP de Bernard Zimmern, l'ALEPS de Jacques Garello, les Cercles Libéraux d'Alain Madelin, SO.S. Education, Héritage et Progrès, l'Institut Turgot, toutes associations qui se distinguent par une critique précise de ce qui ne va pas en France, et une description des mesures à mettre en œuvre pour y remédier. Tous les députés étaient conviés. Beaucoup sont venus. Le colloque a développé 6 propositions que les députés réformateurs se sont engagés à pousser :<br /> <br /> - tout salarié doit pouvoir individuellement ou collectivement négocier sa durée de travail<br /> <br /> - instaurer un service public garanti par la loi aux citoyens et en premier lieu dans les transports afin de garantir la liberté de circulation<br /> <br /> - toute proposition de loi signée à la majorité des membres de l’Assemblée nationale ou du Sénat doit être inscrite à l’ordre du jour<br /> <br /> - réformer notre système fiscal en simplifiant, modernisant et rendant compatible avec l’emploi et la croissance l’impôt sur le revenu, les impôts locaux et les impôts sur le patrimoine<br /> <br /> - déduire du montant de l’ISF 50% des sommes versées par les particuliers afin de financer la création, la reprise et le développement d’entreprises à forte croissance<br /> <br /> - refonte du statut de la fonction publique avec un alignement sur les règles en vigueur dans le secteur privé, au moins pour les nouveaux entrants.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour conclure, ce n'est pas parce que nous sommes des citoyens non élus, qui travaillons de 9H à 19H, parfois plus tard, ayant aussi d'autres occupations, que nous n'avons pas la possibilité de faire avancer nos convictions. Cela exige un minimum d'organisation, une ligne de pensée claire - la nôtre est libérale - une formulation efficace de nos propositions, enfin un minimum de volonté pour faire avancer les choses. Notre association est une parmi d'autres, existantes ou à venir, et nous voulons avec elles créer une dynamique qui permette d'aller au delà de ceux qui sont déjà convaincus. Ce que nous apportons d'essentiel, c'est que nous cherchons la contradiction et le débat avec ceux qui ne pensent pas comme nous, et que nous sommes résolument engagés dans l'action concrète.
Vent d'Auvergne
Publicité
Vent d'Auvergne
Archives
Publicité