Intermodalité forcée
Comme j’avais pris pour argent comptant tout ce que j’avais lu sur le tramway dans le magazine municipal Demain Clermont, samedi matin, je bondis dans le beau jouet couleur fleur de lave du maire sortant de Clermont-Ferrand, pour rejoindre Anne Courtillé qui rencontrait les Clermontois au marché Saint-Pierre.
Au retour, grande déception ! Un panneau affichait à la station Gaillard : « Le trafic de la ligne A est momentanément interrompu ». Ne pouvant tenter ma chance sur la ligne B qui n’existe pas, je descendis allègrement jusqu’à la place Delille au pas de marche. Il est toujours intéressant d’aller à pied dans notre bonne ville, on y découvre toujours quelque chose à critiquer. Dans la rue Montlosier, laissant à ma gauche (c’est le cas de le dire) la permanence du candidat "www.quelquechose.com", je photographiai, pour la postérité, une poubelle attendant patiemment le passage d’une benne à ordures (photo). Laissant quelques concitoyens patients, ou trop confiants, attendre le déblocage des rames, au froid sur les quais, je pris un bus qui me déposa à quelque huit cents mètres de chez moi après moult détours, contours et autres tours.
C’est fou ce qu’on peut aimer le bus lorsqu’on a décidé de laisser sa voiture au garage, pour faire plaisir à l’équipe municipale en fin de mandat, et lorsque le tram, qui vous a transporté à l’aller, déclare forfait au retour.
Serge Weidmann