Un carré d'as pour Clermont-Ferrand
J'ai appris de la bouche d’Anne Courtillé, quelques heures avant sa parution dans la presse locale, l’action de rassemblement des forces politiques clermontoises d'opposition à Serge Godard, engagées derrière Anne, Jean-Pierre Brenas, Michel Fanget et Gilles-Jean Portejoie.
Je ne me livrerai pas à une analyse de la situation: l’article « Municipales 2008 : Les forces et les faiblesses d’une liste d’union », paru dans La Montagne du 13 décembre, l'a fort bien fait. Je ne peux que vous recommander sa lecture(1). J'ajouterai à ce qu'il a dit une remarque: maintenant que les tractations sont connues de tous, il serait difficile à l'un des protagonistes de se retirer de la coalition sans apparaître comme l'artisan de la défaite et le payer cher si, d'aventure, il présentait une liste autonome.
Cette situation nouvelle, totalement improbable il y a seulement quelques semaines, est en train de créer une dynamique porteuse d'espoir pour toutes celles et tous ceux qui veulent que ça change, enfin, dans la capitale des Arvernes. Si l'entente se fait, le projet à défendre ne me paraît pas être un obstacle. Il devra cependant créer aussi la surprise. Il devra être novateur et aller loin dans un certain nombre de domaines, négligés ou insuffisamment traités par la municipalité sortante. J'ai, là-dessus quelques idées que j'ai exprimées à Anne Courtillé. Il n'est pas temps d'en parler dans Vent d'Auvergne. Engagé, moi aussi, dans cette aventure, je dois, à partir d'aujourd'hui, garder une certaine réserve.
Mais pour terminer sur une note personnelle, je dois vous avouer que tout cela me rajeunit, ce qui est toujours bon à prendre. J'ai ou j'ai eu des engagements politiques avec chacun des quatre protagonistes. Par mon adhésion à l'UMP en 2002 et mon travail auprès de Brice Hortefeux, j'ai fait la connaissance d'Anne Courtillé qui m'a témoigné, d'entrée de jeu, son amitié et sa confiance. Jean-Pierre Brenas et votre serviteur ont créé et animé, avec Lucette Mermoz, une structure des Cercles libéraux d'Alain Madelin dans le Puy-de-Dôme. J'ai été, pendant dix ans, un collaborateur de Michel Fanget, et j'étais à ses côtés, à certaines périodes difficiles: les élections législatives de 1997, les élections municipales de 2001; cela crée des liens. Quant à Gilles-Jean Portejoie -s'en souvient-il?- il a fait ma connaissance dans les années quatre-vingt. Nous avons, ensemble, milité quelque temps à l'Union centriste et républicaine d'Olivier Stirn. Puis il a rejoint le Parti socialiste, j'ai rejoint l'UDF. En réalité nous nous sommes juste croisés, comme deux voyageurs sur une route qui vont dans des directions différentes. Il allait de droite à gauche, je faisais le chemin inverse. Je suis heureux de le voir aujourd'hui dans une mouvance politique qui lui ressemble davantage que son positionnement –stratégique mais peu crédible- à l'aile gauche du PS.
Serge Weidmann
(1) http://archivesventdauv.canalblog.com/archives/2007/12/13/7223696.html