Une nouvelle vague pour Serge Godard

                                                                  

Pour le 250ème anniversaire de sa naissance, le célèbre marquis auvergnat, qui a donné son nom à un boulevard de Clermont-Ferrand, n'en demandait pas tant, à savoir: un arrosage en grandes pompes, si j'ose ainsi m'exprimer. On sait ce qui arriva dimanche dernier, boulevard Lafayette: la rupture d'une canalisation ancienne et vétuste, avec pour résultat l'irruption brutale de "5000 m3 d'eau dans le quartier en une heure et demie" (La Montagne dixit).

Comme le destin est parfois ironique, c'est le moment où, dans la Pravda municipale, le magazine Demain Clermont du mois de mai, qui était distribuée dans toutes les boîtes aux lettres de la ville, la majorité de gauche de Serge Godard s'envoyait, sur sept pages pleines, fleurs et couronnes à propos de sa politique de l'eau dans la capitale auvergnate. "Questions d'eau: Clermont-Ferrand en pôle position" tel est le titre du dossier. En "môle position" serait une expression mieux adaptée.

Cette auto-congratulation tombe on ne peut plus mal pour nos édiles sans complexes. Mais nous savions déjà, notamment par les travaux de l' ACIBOP (Association contre l'implantation de bassins d'orage à La Pradelle)*, que tout n'était pas pour le mieux dans le meilleur des mondes aquatiques clermontois. Et ce mini déluge ne faisait que confirmer, aux yeux de tous, le retard pris à Clermont-Ferrand, dans la modernisation du réseau d'adduction d'eau.

Serge Weidmann

* Lire à ce sujet deux articles parus dans Vent d'Auvergne:

D'égouts découlent heurts: 

http://ventdauvergne.canalblog.com/archives/2005/09/23/index.html

A l'eau à l'eau ne coupez pas: 

http://ventdauvergne.canalblog.com/archives/2005/06/28/index.html

Comments

[florent]

La communication est indispensable pour mettre en valeur les bonnes réalisations. Elles est tout aussi indispensable pour gagner du temps et masquer l'incurie. Mais elle ne peut la masquer qu'un temps!
L'eau n'est pas chere à Clermont (vive la régie entend-on nous). En effet, si l'on ne realise aucun investissement pendant des decennies, il serait honteux que l'eau soit chere, mais lorsque l'investissement sera necessaire, dans l'urgence de la situation, le cout sera exorbitant. Mais l'eau sera juste avant transmis au privé et on mettra le tout sur son dos...