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Vent d'Auvergne
29 novembre 2006

Les socialistes jouent "Casino Royal"

Casino_RoyaleLe Parti socialiste, en majorité, s’apprêter à tourner un film appelé «Casino Royal». Mais, dans cette production, où est James Bond ?

Casino Royale, dans le film de Ian Fleming, est cet établissement attirant, plein de lumières, de paillettes, de luxe et de promesses dans lequel le héros, James Bond, affronte à la table de jeux un ennemi redoutable appelé Le Chiffre.

Cette symbolique caractérise bien les socialistes français en cette fin de mois de novembre 2006. Ségolène, c’est leur casino, allumé de mille feux, qui doit attirer les électeurs en foule et permettre de remporter le jackpot. Les brillants ne manquent pas : féminité, beauté physique, élégance vestimentaire. Le vote étant aussi lié à l’affectif, ces atouts ne sont pas négligeables : les hommes y voient un idéal féminin que la politique leur offre rarement, les femmes, une consécration de leur sexe dans un monde quelque peu machiste. Si elle est loin d’être nouvelle venue en politique, Miss Royal n’a jamais occupé de postes ministériels de premier plan et peut facilement passer pour une candidate du renouvellement. Son caractère n’est pas facile, dit-on et elle est volontiers autoritaire. Comme si c’était un défaut quand on veut devenir président de la République. Elle a fait, récemment plusieurs propositions déconcertantes pour son électorat, quelques pas en avant aussitôt suivis d’une prudente retraite. Mais c’était pendant les primaires internes au parti, avant qu’elle soit brillamment élue comme candidate.

Maintenant que le casino s’illumine, James Bond va-t-il affronter Le Chiffre ? James Bond, c’est le héros en action, l’esprit de réformes que Ségolène Royal devra mettre en avant pour vaincre son ennemi : le programme socialiste, véritable monstre électoral, construction ubuesque, constituée de dépenses publiques, de taxes, de contrôles renforcés sur les entreprises, d’extension des 35 heures, de retours sur les réformes nécessaires que la droite au pouvoir a entreprises et de renationalisations, comme au bon vieux temps du programme commun des célèbres duettistes Mitterrand-Marchais. Le Chiffre (le bien nommé) c’est ça : entre cinquante et cent milliards d’euros de coûts supplémentaires, selon les estimations, qui vont peser sur le dos des Français, déjà à bout de souffle. Pour Ségolène Royal, l’enjeu, et, au bout du compte, une victoire possible, c’est de vaincre Le Chiffre comme James Bond l’a fait dans le roman et au cinéma. Là aussi, ce sera la rupture ou l’échec.

Jusqu’où peut-elle aller sans se fracasser contre l’idéologie de la gauche restée marxiste ? Sans céder à la démagogie et sans laisser filer les voix des plus sectaires du PS vers l’extrème gauche ? C’est peu dire que la dame a mangé son pain blanc et que les affaires sérieuses commencent pour elle.

Serge Weidmann

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