Maudite homologation

Si vous rencontrez le maire de Clermont-Ferrand, surtout ne lui parlez pas d’homologation, il risquerait de voir rouge, en admettant que ce ne soit pas déjà fait depuis longtemps.

Chacun se souvient des homologations retardées de feu le CIVIS : trop long, et de la piscine de Coubertin : trop courte. Et voilà maintenant que Serge Godard se fait du mouron pour les cabanes parallélépipédiques en bois de sa chère place de Jaude, baptisées « kiosques » par antiphrase, puisqu’elles ne sont ni circulaires, ni ouvertes et que l’on n’y jouera jamais de la musique. Toujours fermées mais déjà taguéees, elles ne sont pas homologuées.

L’homologation est le résultat du respect d’un cahier des charges strict. C’est aussi, il faut le dire à la décharge –excusez-moi, je n’ai pas trouvé de meilleure expression- de Serge Godard, le point oméga d’une frénésie normalisatrice qui a saisi notre société toute entière, dans les grands comme dans les petits projets. Toutes ces obligations, qui couvrent le moindre détail, sont assez pénibles pour les responsables qui créent et construisent.

Et elles touchent le secteur public comme le secteur privé. Il faut en tenir compte dès la conception du projet et y veiller scrupuleusement tout au long de la réalisation. Les entreprises privées s’en sortent mieux que les collectivités territoriales pour la simple raison qu ‘elles n’ont pas le droit de se tromper, sous peine de perdre de l’argent et des clients, concurrence oblige.

Hélas ! la sphère publique elle, ne s’impose pas autant de rigueur, n’étant en concurrence avec personne et n’hésitant pas à puiser inlassablement dans les ressources des contribuables via l’impôt pour financer ses erreurs.

Aussi je me demande, afin de préserver les intérêts de mes contemporains, s’il ne faudrait pas aussi homologuer toutes les activités de nos élus locaux. Et, en cas de non homologation, prononcer l’inégibilité de ces derniers aux élections suivantes.

Serge Weidmann

Comments

[nic]

ça c'est bien envoyé!La société en a ras le bol de payer les conneries de nos élus