Mobilisation générale

Rien n’est laissé au hasard dans l’organisation des assisses de la mairie de Clermont-Ferrand «Aujourd’hui, imaginons ensemble notre ville pour demain». Ce soir, à 19 heures, c’est la lutte finale à Polydrôle, pardon : à Polydôme et, pour que le succès soit assuré – le succès, ça veut dire une salle bondée et rien d’autre- tous les soldats de la grande armée des participants aux réunions de quartiers sont sollicités tant et plus par les organisateurs.

A la réunion au gymnase de Trémonteix où je suis allé, je me souviens, à l’entrée, avoir été sommé, par les employés de la nomenklatura, de décliner : nom , prénom, adresse, téléphone.

Ces informations personnelles, que chacun devait donner, constituèrent un listing. Et c’est ainsi que je reçus, par la poste, une invitation à la grand’messe de ce soir.

Mais la relance ne s’arrêta pas là. Je fus également contacté par téléphone et je suppose que des milliers d’autres le furent aussi.

C’est ainsi qu’un jeune homme, parlant à la vitesse d’une mitrailleuse crachant ses balles, se présenta et demanda si, ayant reçu un carton, je comptais répondre à l’invitation. Mon épouse, qui avait décroché le combiné, demanda à son interlocuteur de se représenter mais à un rythme oral plus lent, ce qu’il fit mais encore trop rapidement pour une perception humaine.

Car aujourd’hui les communicants essaient tous de battre les records de vitesse vocale des speakerines de la télévision italienne des années 80.

Pour en revenir au fond de l’affaire, si on peut admettre une politique commerciale accrocheuse, on doit aussi se demander si tous les moyens employés pour bourrer l’amphithéâtre de Polydôme : pavés journaliers dans le journal local, cartes d’invitations envoyées par milliers, suivies d’une relance téléphonique, ça ne fait pas un peu trop et surtout un peu trop cher. Et tout ça pour quoi ?

Serge Weidmann

Comments

[MIGNE]

aïe........aïe.......Mes impôts