Le vent d'Auvergne souffle à nouveau sur la montagne

Ce qui, au départ, n’était qu’un article parmi d’autres va se transformer, je le sens, en chronique. Le Vent d’Auvergne n’a pas fini de souffler sur La Montagne tant ce journal tombe dans le discours idéologique à la mode. On croirait parfois lire Libération.

Les rubriques présentant livres et conférenciers sont celles dans lesquelles nos pisseurs de copies auvergnats peuvent étaler leurs bons sentiments politiquement corrects. Dans l’édition du mardi 15 septembre, page 5, est présenté «  Négrophobie » un ouvrage écrit par trois plumes partant en guerre contre un autre livre qu’ils jugent raciste. Ce qui est leur droit. Ce qui me gène, c’est que La Montagne ait choisi de parler d’un bouquin qui, selon elle, stigmatise « les dérives racistes de la France contemporaine ». Chers compatriotes qui avez la peau blanche, à vos martinets et flagellez-vous ! Pour ceux qui ne seraient pas convaincus, on trouve, page 15 sous la rubrique « Emeutiers » (? !) le titre « On ne nous considère pas comme Français ». Il s’agit là de paroles de Français d’origine comorienne, africaine, maghrébine, etc… qui demandent que l’on revoie l’Histoire de France en y intégrant celle de « l’esclavage, de l’Empire colonial et de l’immigration ». Vous avez toujours le martinet en main, les gars ?

Démasquons ces nouveaux Torquemada comme des enfants ingrats qui crachent dans la soupe qui les a nourris, qui n’hésitent pas à pratiquer ce qu’ils dénoncent chez les autres : le révisionnisme historique. J’ai envie de leur dire et je leur dis : « Si vous détestez autant notre pays et ses habitants, partez, personne ne vous retient. Allez vivre en Afrique, continent exemplaire dans la défense des droits de l’homme, la démocratie et le développement économique, continent qui n’a, bien sûr, jamais connu l’esclavage et surtout pas dans les pays musulmans. Mais ne restez pas ici pour changer notre Histoire et, en fin de compte, instituer un racisme anti-blanc qui ne veut pas dire son nom ». Et fustigeons La Montagne qui encourage de telles croisades idéologiques.

Mon dernier propos a trait à la récente conférence d’Albert Jacquard à Clermont (voir page 7). Le professeur est mieux traité que Laure Adler. Pour elle, il a fallu attendre une bonne dizaine de jours avant d’ avoir la relation de sa prestation à propos de Hannah Arendt, alors que Jacquard a eu, dès le lendemain, les honneurs du canard local. De mauvais esprits, dont je ne suis pas, pourraient accuser La Montagne de sexisme! Le bon savant, comme chacun sait, est devenu le philosophe des sans-papiers et des belles âmes : « Les rencontres  forment l’humanité » nous dit-il. Je connais quelques personnes qui, récemment, dans nos banlieues, ont rencontré une certaine forme d’humanité et y ont laissé leur vie. Croyant sans doute stigmatiser le libéralisme, le scientifique recyclé dans l’humanitaire ajoute : « Le seul moteur digne de l’activité humaine devrait être l’émulation et non la compétititon ». Il ne vient pas à l’esprit de notre gourou que, sans la seconde, il y a peu de chances que la première se manifeste ».

Serge Weidmann

Comments

[1984bastiat]

Bonjour, je me permet un commentaire à cet endroit pour rapeller la prochaine grève de la SNCF lundi et mardi prochain. Liberté-Chérie organise un tractage devant la gare de Clermont Dimanche à 17h30 afin de demander la fin du monopole de cette "gloire de l'économie française" et demander une réforme profonde du syndicalisme français afin de mieux vivre l'entreprise.

Venez nombreux soutenir les courageux et espérons que la pensée unique journalistique saura ne pas oublier les 92% de la société civile non syndiquée... n'est-ce pas "La Colline"... lol