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Vent d'Auvergne
7 avril 2009

La Turquie en Europe: c'est oui ou c'est non?

islamisme_15_11_06  Le nouveau président des Etats-Unis s’est prononcé récemment, à deux reprises, pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. A ceux, dont je suis, qui seraient tentés de le lui reprocher : « De quoi je me mêle ? les Européens ne demandent pas aux USA d’accepter le Mexique comme 51ème état ! », Barak Obama répond par avance : « C’est vrai…ce n’est pas à nous de prendre une décision, cela n’empêche pas d’avoir une opinion. » Il est vrai que, de leurs côtés, les dirigeants et citoyens de l’Europe, Français en tête, n’ont jamais manqué de dire aux Américains, à propos de tout et de rien, ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire. George Bush en sait quelque chose. D’où la réponse du berger à la bergère.

   Cette prise de position d’Obama a eu au moins un effet important : la fin de non recevoir de Nicolas Sarkozy qui a (ré ?) affirmé son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’UE. Intervention bienvenue car nous commencions à douter de la détermination de notre président dans cette affaire. Aussi nous voulons croire cette opposition sincère et définitive. Et nous attendons que les candidats de l’UMP au Parlement européen prennent, eux aussi, au cours de la campagne électorale qui débute, une position claire et définitive sur les relations Europe-Turquie. Au besoin, posons leur la question pendant les réunions électorales. 

   Parce que, ces derniers temps, les initiatives françaises plaidaient plutôt pour un changement de politique de nos dirigeants, changement favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Europe. D’abord, Nicolas Sarkozy, pendant qu’il présidait l’ UE, non seulement n’a pas mis un terme au projet d’adhésion, mais a accepté d’ouvrir huit nouveaux chapitres de négociation avec vote des crédits afférents. D’autre part, la réforme constitutionnelle, votée en juin 2008 par le Parlement, a supprimé la tenue d’un référendum pour l’entrée de tout nouveau pays dans l’UE.

   Mais pour que nous soyons totalement rassurés, il faudrait cesser de pratiquer l’équivoque et que les paroles et les actes de notre président soient au diapason.


SW

Le dessin illustrant l'article est de David Miège. Ses dessins paraissent dans le site "Les 4 Vérités". Voir dans les liens.

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Commentaires
D
de votre article et de vos réflexions... Petit signe cordial, en passant.
A
Sans faire de politique, il faut se poser une question : l'Europe est extensible jusqu'où, je pense qu'à un moment donné il faut s'arrêter, sinon quel est la signification même de l'Europe.<br /> <br /> Arrêtons de grossir et réglons déjà les nombreux problèmes qui existent, avec de telles différences d'un pays à l'autre à l’intérieur de l’UE<br /> <br /> Merci
Vent d'Auvergne
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