Vaclav Klaus, tête de turc en Europe
L'homme est atypique et politiquement incorrect. Comme il est aussi président d’une république européenne, son indépendance d’esprit en énerve plus d’un. Tel est Vaclav Klaus: libéral assumé, grand pourfendeur des écologistes à la mie de pain et de leur nouvelle religion du réchauffement climatique (1), eurosceptique sans état d’âme. Il n’en fallait pas davantage pour devenir la tête de turc de tous les bien pensants politico-médiatiques de l’Hexagone et des béats européens.
Au lieu de critiquer ses options, ce qui demande, sans parler du temps et des efforts, une certaine honnêteté intellectuelle dont beaucoup sont dépourvus, ses adversaires préfèrent disqualifier l’homme en le faisant passer pour un fou.
C’est ainsi, pour prendre un exemple entre mille, que, dans un portrait paru dans le Figaro du 2 janvier 2009 (photo), un plumitif de service ne trouve rien de mieux, pour enfoncer Klaus, que d’aller chercher un portrait de lui rédigé par, tenez-vous bien, « la police communiste tchèque » en 1980. Imaginez que, pour dresser la personnalité du général de Gaulle, un journaliste aille dénicher ses références dans les archives de la Gestapo ! Et que nous apprennent donc les crapules staliniennes ? Que Klaus « ne supporte aucune forme d’opposition, ne souffre pas la contestation et se considère comme un génie ». Outre l’humour involontaire qui caractérise ce descriptif, quand on en connaît les auteurs, notons que Klaus n’est pas différent de la plupart des hommes et femmes politiques de notre planète, à commencer par ses adversaires d’hier et d’aujourd’hui.
Vaclav Klaus, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à la 25ème université d’été des nouveaux économistes d’Aix-en-Provence, est un homme de conviction et qui sait, pour avoir vécu dans un pays totalitaire, ce que le mot liberté signifie. Il sait aussi débusquer, là où elles se manifestent, les multiples atteintes qui lui sont portées actuellement, Europe des vingt sept incluse (2). D’où la levée de boucliers sans pudeur le concernant. Pour faire vraiment connaissance avec lui, je vous propose de lire son intervention à Aix-en-Provence en 2002(3).
SW
Le 13 février 2009, V. Klaus a écrit un article résumant bien sa philosophie, intitulé:" La lutte pour la liberté de vivre et d'échanger..."et paru sur le site de Claude Reichman. Pour le lire, cliquez sur le lien ci-dessous:
http://www.claudereichman.com/articles/luttepourlaliberte.htm
(1) Compte-tenu du froid polaire qui règne actuellement dans nos pays tempérés, la classe parlante et inquisitoriale n’utilise plus l’expression « réchauffement climatique » mais « changement climatique ». On n’est jamais trop prudent.
(2) Est-ce un hasard si le porte drapeau du « non » en Irlande, Declan Ganley, que Klaus a récemment rencontré, a baptisé « Libertas » son nouveau mouvement pour les élections européennes de 2009 ?
(3) « Quelle transition ? » par V Klaus
http://archivesventdauv.canalblog.com/archives/2009/01/07/12002032.html