La droite se mobilise à Clermont-Ferrand
Tous le savaient depuis plusieurs jours par Internet, la presse ou la télévision locales : Brice Hortefeux ne conduirait pas la liste de droite à Clermont-Ferrand, aux élections municipales de 2008. Il était donc normal que l’intéressé réunisse ses collaborateurs, amis et sympathisants pour leur dire, de vive voix, les raisons de son choix et les solutions proposées pour l’avenir de la capitale auvergnate.
Ministre, chargé par Nicolas Sarkozy d’une mission difficile qui demande un investissement fort et constant, notamment en temps, soucieux, en outre, de préparer les décisions collectives à soumettre aux autres pays européens quand la France présidera l’Union européenne, dans quelques mois, il lui était impossible de mener campagne et, en cas d’élection, d’assurer la fonction de premier magistrat de la ville. Dont acte.
Anne Courtillé, ancienne conseillère municipale, actuellement conseillère régionale, a accepté la lourde tâche de conduire la liste à la place de Brice. Elle nous rappela, dans son allocution, que Clermont-Ferrand, après plus de soixante ans de socialisme (et l’auteur de ses lignes d’ajouter les qualificatifs : « ringard, borné et sectaire ») décroche par rapport autres villes de même importance. Une des seules capitales régionales à être pratiquement inconnue à l’étranger -et quand elle est connue, elle est moquée ou dénigrée- notre noble cité arverne a besoin d’être gérée par une nouvelle équipe porteuse d’un projet innovant, d’un changement d’air et d’un changement d’ère.
À côté de notre vaillante tête de liste, qui sera une des rares femmes en France dans ce cas, tout au moins dans les grandes villes, figurera un nouveau venu de la société civile: Thierry Orliaguet, doyen de la Faculté dentaire et chef de plusieurs services au Centre hospitalier universitaire. Saluons son engagement en politique, qui n’est pas sans risques pour son image et sa carrière dans le contexte local. Aussi est-ce une droite renouvelée, décomplexée, courageuse, créative avec un brin de romantisme et de panache qui se lancera à l’assaut de la citadelle de la rue Philippe Marcombes.
Serge Weidmann