Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vent d'Auvergne
10 septembre 2006

Ils sont fous, ces Anglais!

Ils_sont_fous_ces_anglaisJe n’arriverai jamais à comprendre les Anglais. C’est normal : ils ne sont pas Français. Ces gens-là ont une tendance fort regrettable qui consiste à virer leurs hommes politiques quand ils réussisent. Et en plus, c’est leur parti politique qui veut, d’abord, s’en débarrasser.

C’est, hélas ! la malheureuse expérience que vit actuellement Tony Blair. Malgré la réussite économique de son pays, dont il est pour beaucoup, ses amis font tout pour le pousser vers la sortie. Margaret Thatcher a connu autrefois le même problème avec le parti conservateur. Après avoir nettoyé, et avec quelle pugnacité, les écuries d’Augias d’Outre-Manche, après avoir sorti son pays de « la route de la servitude », comme l’écrivait Friedrich Hayek, après avoir dompté les syndicalistes les plus virulents, avoir libéralisé et dérèglementé le « british mammouth » et donc, permis de relancer l’économie de son pays, elle fut remerciée comme une malpropre par ses (faux) amis. Que n’a –t-elle alors, comme beaucoup d’Anglais retraités, émigré en France ? Nous aurions pu faire utilement appel à ses compétences pour réformer la politique française.

Mais, chez nous, pareilles choses ne peuvent se produire. Malgré quatorze années de politique désastreuse, jamais aucun membre du parti socialiste n’a élevé la voix pour demander le départ de François Mitterrand. Pire, certains sont prêts à remettre en selle un vieux cheval de retour comme Lionel Jospin, qui n’a même pas réussi à se qualifier pour les finales, en 2002.

Après douze années de gestion étatique et prudente de l’après-socialisme, c’est tout juste si, à droite, quelqu’un s’avise que Jacques Chirac, qui a, circonstance aggravante, vingt ans de plus que Tony Blair, pourrait prendre une retraite bien méritée. Non, certains rêvent même de le voir rempiler pour cinq ans.

Comment voulez-vous avec de telles différences culturelles entre nous, que nous comprenions quelque chose à l’esprit anglais ? Et dans ces conditions, faire l’Europe avec de pareils gens devient une gageure. D’ailleurs, peut-on même considérer qu’ils font partie de cette Europe? Je vous fais le pari que l’on arriverait mieux à s’entendre avec les Turcs.

Serge Weidmann

Publicité
Publicité
Commentaires
1
En GB, les élections législatives (ou l'équivlent) mène un parti au pouvoir. Et c'est le chef de se parti qui prend alors le poste de premier ministre.<br /> <br /> Or, depuis quelques temps, Tony Blair est en bisbille avec nombre de députés et une frange important de son parti. Il est clairement poussé vers la sortie de la présidence du labour... et par voie de conséquence du siège de premier ministre...<br /> <br /> TLes résultats économiques ne sont plus aussi bons (de la à les dire mauvais et à s'inquiéter), mais surtout, Blir à bénéficié du travail de son ministre de l'éshiqier, Brown... et réussit à surfer sur le travail de Tatcher!!!<br /> <br /> Il a tout de même embauché 400.000 fonctionnaires, creusé le déficit et pas mené le secteur de la santé sur la voie de la privatisation. Je suis donc assez reservé sur lui. Et je ne parle pas des atteintes croissantes aux libertés individuelles.<br /> <br /> Il a toutefois extrait le Labour Party de son bourbier marxiste, c'est déjà ça. Les Anglais vont bientôt déchanter quand la facture de son action interventionniste va venir.
-
ILS SONT FOUS CES FRANçAIS OBELIX<br /> http://membres.lycos.fr/corruptn/<br /> <br /> C’est normal : ils ne sont pas Anglais !!!
T
Je crois que cette attitude si anglaise est liée à la méfiance traditionnelle des britanniques à l'égard des personnes qui restent trop longtemps au pouvoir. En consèquence, les Premiers Ministres britanniques sont "débarqués", malgré leurs bons résultats. Ceci est un gage de survie de leur démocratie, et aussi de renouvellement de la classe politique britannique. Je crois que nous ferions mieux de nous inspirer, afin de renforcer la démocratie française, qui, elle, est engluée par une classe politique trop attachée au pouvoir. <br /> <br /> Enfin, précisons que la situation économique au Royaume-Uni se dégrade : ceci explique aussi cela !
Vent d'Auvergne
Publicité
Vent d'Auvergne
Archives
Publicité