Trahison belge au mondial
Ayant un compte à régler avec un radar mobile savoyard, je me suis rendu, lundi dernier, sur le blog d’un défenseur des automobilistes victimes de la répression des polices de la route :
http://la-route-nous-appartient.skynetblogs.be/
L’auteur de ce blog, étant, comme votre serviteur dans Vent d’Auvergne, assez éclectique, a écrit quelques mots après la finale de la coupe du monde à Berlin. Et là, horreur ! je lis ceci :
« Chouette : c'est l'équipe de foot italienne qui l'a emporté!
Pourquoi chouette? Pour deux raisons, au moins.
1) Parce que je n'ose imaginer l'arrogance sans raison, le chauvinisme débridé dont auraient fait preuve les Français si leur équipe avait vaincu.
2) Parce que l'idole préfabriquée qu'ils s'étaient imposés et qu'ils essayaient d'exporter urbi et orbi - Zinedine Zidane - s'est révélée sous son vrai jour : pas un héros politiquement correct. Rien qu'un homme.
Ah! oui, et puis, 3) Parce que les Italiens ont super bien joué. »
Il s’agit d’une trahison pure et simple. En allant plus avant dans ce blog, je découvre que notre auteur est belge. Ouf ! je respire, il ne s’agit pas d’un Français. Mais quand même, la solidarité francophone en prend un sacré coup.
Répondons à notre homme :
1) Que si la France revendique haut et fort la palme du chauvinisme, c’est parce que c’est bien la seule première place qu’elle peut actuellement revendiquer. Reculant chaque année comme puissance économique, 37e sur 80 au classement des pays libres selon les indices de liberté économique d’Heritage Fundation et du Wall Street journal, il lui faut bien redorer son blason d’une façon ou d’une autre.
2) Quelle mauvaise foi d’attaquer « notre Zizou national ». Nous savons bien, depuis l’Antiquité, que les héros sont fatigués. Relisez Homère : pendant le siège de Troie, le vaillant Achille boudait sous sa tente pendant que les Grecs se battaient. Si Zidane est un grand boudeur, lui aussi, il n’a jamais « fait la gueule » aussi longtemps que le héros de l’Iliade au roi Agamemnon et il n’est jamais resté éloigné du combat. Maintenant, si on veut parler de violence, relisez comment Achille a traité Hector et, s'il vous plaît, ne parlons plus de ce malheureux "coup de boule" à Materazzi.
3) Quant à la flagornerie transalpine de notre belge, elle est un peu dure à avaler, surtout par d’anciens Gaulois qui n’ont pas oublié Alésia et l’occupation de leur pays par les Romains.
Depuis le temps que nous ne racontons plus d’histoires belges, nous pouvions espérer de nos voisins un peu plus de compréhension.
Serge Weidmann