De quelques éloges à Jean-François Revel
Les esprits libres de France et même du monde se sentent un peu orphelins après la mort de Jean-François Revel. Allez sur le site « Jean-François Revel », en lien depuis mon blog, pour constater la liste des hommages rendus. C’est un grand penseur qui a disparu. Ils ne sont pas aussi nombreux de cette trempe actuellement. Et c’est vrai que, sans lui, la maison libérale ainsi que la maison France sont un peu vides. Ceci dit, son œuvre est suffisamment importante et riche pour servir de référence aux non-conformistes et pour être étudiée, analysée, comme le sont, aujourd’hui encore, celles de Tocqueville, de Bastiat ou d’Hayek. Gageons qu’une de ces prochaines années, les Nouveaux économistes consacreront leur Université d’été d’Aix-en-Provence à Revel.
Pour ma part, je voudrais remercier tous ceux qui ont laissé un commentaire à la suite de mon article : « Jean-François Revel, la valeur dans la maison vide », paru le 1er mai.
Merci au Panda qui parle très justement d’humanisme à propos de Revel –qui va de pair avec son libéralisme, celui-ci étant un humanisme, ce que ne cesse de démontrer Jacques Garello.
Merci à Flavien qui cite une phrase fulgurante de Revel qui est, en elle-même, tout un programme, à Bastiat, l’engagé, le volontariste qui pense aux batailles à mener sans l’aide de cette grande plume qui nous était précieuse, à Xavier et ses regrets de ne pas trouver dans les médias officiels un éloge mérité. Cher Xavier, regardez quelles « idées » ils véhiculent et dites-moi s’ils pouvaient considérer Revel comme étant des leurs.
Merci enfin à Olivier et Jean-Alain, qui, comme moi, furent tout retournés (à tous les sens du terme) après la lecture de « La Connaissance inutile ». Ce livre a donc le pouvoir de déniaiser les esprits ouverts et les détourner de la mauvaise voie, celle de gauche. Je pense que c’est un de ceux qui attaque avec le plus de conviction le mensonge socialiste, son double langage, qui analyse dans la conscience des hommes du XXème siècle le « besoin d’idéologie », qui décortique la trahison des professeurs, l’échec de la culture, le tout dans un langage clair et en faisant appel à de nombreux exemples, car Revel était aussi un des hommes les plus cultivés de sa génération. Personne n’oubliera la première phrase désenchantée du livre : « La première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge ». Amis libéraux, c’est donc une oeuvre de combat, à mettre entre toutes les mains. Offrez-la à ceux que vous voulez convaincre de la fausseté et du danger des idées marxistes.
Serge Weidmann