A propos de Maurice Jouanneau

Je remercie ici les internautes qui se sont manifestés après mon article Maurice Jouanneau, le Clermontois oublié  et m’ont indiqué quelques pistes de travail.

J’ai jugé bon de leur dire quelles recherches j’ai faites et quelles recherches restent à faire.

Mon premier interlocuteur fut la mairie de Clermont-Ferrand ( service des archives) qui, sous la forme d’un courrier signé du premier adjoint : Gilles-Jean Portejoie, m’apprit, dans les grandes lignes, qui était Maurice Jouanneau et m’incita à poursuivre mes recherches dans l’important fond régional de la Bibliothèque municipale et inter-universitaire.

J’ai, dans un second temps, passé une annonce dans Info magazine pour retrouver des témoins de la vie de Maurice Jouanneau. Madame Rimaize, fille de Maurice Jouanneau, et son époux se manifestèrent alors et j’eus, à leur domicile, plusieurs entretiens très fructueux. Car, à côté du héros de la résistance dont peuvent parler les archives, je voulais en apprendre plus sur l’homme.

Madame et Monsieur Rimaize, non seulement m’apprirent beaucoup de choses sur leur père et beau-père, mais mirent à ma disposition un certain nombre de documents et m’ouvrirent d’autres pistes de travail. Je les remercie de leur accueil chaleureux et de leur aide précieuse.

C’est ainsi que j’eus connaissance de deux livres retraçant les exploits du résistant : Histoire du premier corps franc d’Auvergne  et  La liberté venait des ondes, livre souvenir de Pierre Lassale qui fut, dans trois épisodes particulièrement dramatiques : l’attaque de la gendarmerie d’Arlanc, l’emprisonnement à Riom et l’évasion de Pontmort, un proche compagnon de Maurice Jouanneau. Lassale, partant ensuite dans la région lyonnaise pour continuer son combat de l’ombre, perdit Maurice Jouanneau de vue.

En outre, je pus disposer d’articles de journaux de La Montagne concernant la participation de Maurice Jouanneau à certaines manifestations durant son temps de conseiller municipal, la relation de son enterrement, plus diverses photos de lui au cours de cérémonies officielles patriotiques.

Enfin, je rencontrai Madame Madeleine Moreau, fille de Henri Tourette-le père et la fille sont deux autres grandes figures de la résistance locale- qui me donna quelques indications précieuses sur cette période.

Un travail d’archiviste doit se poursuivre, tant dans les documents sur la Résistance en Auvergne que dans les comptes rendus des conseils municipaux entre 1953, date de l’élection de Maurice Jouanneau, et 1962, date de sa mort, afin de connaître ses exploits et ses interventions.

J’ai également suscité la collaboration d’un ami, responsable à Clermont du syndicat Force ouvrière, afin de retrouver d’éventuels témoins chez les vieux militants.

Reste qu’une partie de la vie de Maurice Jouanneau, non publique, est difficile à connaître, c’est celle qui précède son entrée dans le maquis et qui constitue quand même les deux tiers de la durée de sa vie. Importante période car je pense que là réside l’essentiel : comment l’homme s’est construit pendant ses quarante années ? Qu’est ce qui lui a permis dans sa vie familiale, professionnelle, dans ses rencontres, voire ses lectures, de devenir le patriote et l’altruiste dont nous essayons aujourd’hui de relater les exploits ?

Cependant à partir de tous les documents aujourd’hui à ma disposition, j’envisage de consacrer un site internet à Maurice Jouanneau, site que je veux évolutif en fonction des informations que je collecterai ou qui me seront fournies par la suite. Je vous tiendrai au courant de ce projet.

Georges Moussu