La terre se réchauffe, la neige tombe
Nous ne sommes pas encore arrivés au milieu de l’hiver et nous avons déjà subi deux rudes assauts du froid en décembre et janvier. C’est une conséquence du réchauffement de la planète.
Quinze centimètres de neige recouvrent aujourd’ hui Clermont-Ferrand et l’ensemble du Puy-de-Dôme. Et je ne connais pas, à cette heure, la situation dans les autres départements. Vous ne quittez votre domicile en voiture qu’avec beaucoup de difficultés, vous évitez les descentes et, quand il faut remonter les côtes pour rentrer chez vous, un patinage non artistique vous oblige à regagner votre demeure à pied, vos achats sous le bras.
Et c’est alors que vous ricanez quand les grands prêtres de la climatologie laïque, gratuite et obligatoire vous parlent d’augmentation de la température, d’ effet de serre et autres apocalypses qui nous menacent à plus ou moins long terme.
Cessez de rire, manants que vous êtes ! Le danger du réchauffement de la planète vous menace toujours, même si vous êtes saisis par le froid dès que vous mettez le nez dehors.
Afin que vous ne renversiez pas les idoles élevées à nos nouveaux dieux prévisionnistes de catastrophes, ceux qui savent vous exhortent à ne pas confondre « météo et climat ». Dans un article publié dans le quotidien La Montagne du 28 janvier 2006 en dernière page sous le titre : « Le froid compatible avec le réchauffement », ils nous disent que « l’évolution de l’atmosphère sur quelques jours à un endroit donné » ne doit pas être assimilé à l’étude des «évolutions du passé», à l’anticipation de « celles à venir à une toute autre échelle temporaire et spatiale ».
Fort bien. Seulement, ces scientifiques, pour être crédibles, auraient dû ne pas accumuler les prévisions farfelues. Il y a dix ou quinze ans, ils nous annonçaient une nouvelle glaciation, puis, changeant tout soudain leur fusil d ‘épaule et sans expliquer leur revirement, un réchauffement planétaire accéléré. On parlait de plusieurs degrés en quelques dizaines d’années. Ils avancent aujourd’hui le chiffre moins redoutable de 0,6 degré en 100 ans. Pas de quoi fouetter un humain en admettant que cette progression se poursuive ce que rien ne prouve. Claude Allègre, dans un article que Vent d’Auvergne a présenté le 26 décembre 2005 sous le titre « Erreurs en climatologie », a remis du bon sens dans ce fatras d’affirmations péremptoires.
Et, avant de reprendre ma pelle et mon balai pour dégager le trottoir et une partie de la rue devant chez moi, je dis à tous ces Diafoirus climatologues : « Messieurs les prophètes de malheur, bonsoir ! »
Serge Weidmann