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Vent d'Auvergne
26 décembre 2005

Erreurs en climatologie

erreurs_en_climatologieCet article de Claude Allègre est paru dans l’Express du 24 novembre sous le titre Calculs trompeurs. L’auteur, nous le savons, n’est pas un adepte de la langue de bois. Il dénonce ici les mensonges du scientifiquement correct et remet certaines pendules à l’heure. C’est pourquoi il est le bienvenu dans Vent d’Auvergne.      SW

La menace climatique la plus inquiétante n'est pas l'augmentation moyenne de la température, mais la multiplication des phénomènes extrêmes. Exemple: le midi de la France a subi une sécheresse terrible pendant cet été; elle est suivie, aujourd'hui, par une période de pluies intenses qui provoquent des inondations.

Les modèles numériques pour simuler le climat impressionnent beaucoup les médias. Pourtant, ils se trompent systématiquement. Ils avaient prévu, en 1970, que la température moyenne aurait augmenté de cinq degrés en l'an 2000. Aujourd'hui, on parle de deux dixièmes de degré! Mais les utilisateurs de ces modèles continuent à nous annoncer des catastrophes... pour la fin du siècle! Soyons raisonnables. D'ailleurs, si les températures du climat moyennes du globe augmentaient de deux degrés, cela ne changerait pas grand-chose pour nous. Les Canadiens et les Russes se réjouiraient même beaucoup! Ces fameux modèles, en outre, sont incapables de prévoir les phénomènes extrêmes, leur fréquence, leur répartition géographique. Conclusion: au lieu de se jeter dans les médias, les spécialistes doivent continuer à travailler dans la discrétion qu'exige la véritable recherche scientifique.

Une question cependant se pose: pourquoi ces modèles sont-ils si inopérants ? D'abord, on a oublié que la météorologie et la climatologie sont des sciences naturelles fondées sur l'observation. Lorsqu'on s'y tient, on constate que divers paramètres sont importants (en plus des teneurs en gaz carbonique), notamment les poussières volcaniques et les poussières industrielles. Elles ont un double rôle: d'une part, elles réfléchissent le rayonnement solaire, surtout lorsqu'elles contiennent du soufre, d'autre part, elles constituent des germes de condensation pour fabriquer des brouillards. Pour ces deux raisons, les poussières sont un facteur de refroidissement du climat. Une étude récente vient de montrer que les éruptions volcaniques modéraient l' effet de serre sur un intervalle de temps beaucoup plus long qu'on ne le pensait. Une autre démontre sans ambiguïté que les poussières d'origine humaine ont une influence analogue.

Second paramètre: le cycle de l’ eau. Son influence est fondamentale, aussi bien par le type de nuages qui se forment (les uns réfléchissent le rayonnement solaire, alors que d'autres contribuent à l'effet de serre) que par les modifications de la formidable machine thermique qu'il constitue.

Faute d'études suffisantes, ces paramètres n' entrent pas dans les fameux modèles. Aussi vaut -il mieux se fier aux observations, aux séries temporelles et au bon sens! N'en concluons pas pour autant que la modification du climat n'est pas inquiétante. Et qu'il n'est pas nécessaire de mieux contrôler nos émissions de gaz carbonique. Mais n'annonçons pas des dangers qui n'existent pas pour obtenir des crédits de recherche dont on peut légitimement se demander s'ils sont bien utilisés.

Claude Allègre

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