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Vent d'Auvergne
4 juillet 2005

Jésus, ce libéral méconnu

apocalypse3

Qui d’entre nous n’a jamais entendu, ne fut-ce qu’une fois dans sa vie, cette affirmation : «Le premier socialiste dans l’Histoire, c’est Jésus ». Et cette sentence tombait toujours d’une bouche communiste ou d' extrème gauche. Car la main tendue aux chrétiens par les marxistes, en France, remonte à loin, bien avant feu Georges Marchais et son programme commun. Le pire, c’est que des chrétiens se sont laissés séduire et abuser par les légionnaires du Prince du mensonge.

Or, Jésus ne saurait être socialiste, puisqu’il est libéral. C’est ce que nous montre et nous démontre avec brio Charles Gave dans son dernier essai (1) : «Si les Evangiles sont le fondement même de notre civilisation, si vraiment ils sont de tous temps et de tous les lieux, alors, ils doivent avoir quelque chose à nous dire aujourd’hui sur ce qui est moral en économie ». Tel est le point de réflexion à l’origine de son étude.

Partant des textes sacrés des évangélistes, l’auteur, en économiste, analyse les paraboles c’est à dire les propres paroles du Christ. Alors apparaît, à notre stupéfaction, un message essentiellement individualiste et libérateur et donc, en même temps, profondément social.

Je dis « à notre stupéfaction », car l’image d’Epinal, véhiculée trop longtemps d’un Jésus égalitariste et « droit de l’hommiste » avant la lettre, est un arbre portant de mauvais fruits qui nous a caché la magnificence de la forêt.

Mais à présent, la vérité apparaît grâce  à des économistes libéraux et catholiques en même temps. Michaël Novac, Patrick Simon (2), Jacques Garello, Jean-Yves Naudet et d’autres savent depuis plusieurs années, dans une longue suite de livres et d’articles, nous éclairer sur les convergences entre libéralisme et pensée chrétienne.

L’Eglise elle-même, pour ceux qui ont des yeux pour voir – et surtout pour lire-  est restée, certes pas toujours et pas en totalité, fidèle à cette parole de liberté du Christ, de Thomas d’Aquin à Jean-Paul II, en passant par Erasme et Léon XIII. Les encycliques de « l’athlète de Dieu » confirment, sans équivoque, son attachement au libéralisme (3).

Il serait bon, dans l’ex « fille aînée de l’Eglise » qui s’est vendue à Karl Marx, que les brebis égarées par de mauvais bergers retrouvent la voie menant au « bon pasteur ». Comme le dit Jacques Garello : « La société libérale n’a pas la prétention d’être la Jérusalem céleste. Mais ses valeurs fondamentales, organisatrice des sociétés rejoignent celles de l’ Ecriture ».

Serge Weidmann

(1)   Charles Gave  « Un libéral nommé Jésus »  Bourin Editeur

(2)   Patrick Simon  « Peut-on être catholique et libéral ? »  François-Xavier de Guibert

(3)   Voir sur le site de J.Garello :www.libres.org le dossier très complet consacré (c’est le mot)  à Jean-Paul II

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